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Colloque
International
Appel à communication, sous le
programme.
La normalité
Une réinterrogation
8° Eté du LESTAMP
à Nantes
27, 28, 29 JUIN 2013
Nantes Amphithéâtre Jules Vallès,
Espace Jacques Demy
Quai de la Fosse Tramway
Médiathèque
8° Eté du LESTAMP
à Nantes
27, 28, 29 JUIN 2013
Nantes Amphithéâtre Jules Vallès,
Espace Jacques Demy
La Normalité
Une réinterrogation
-Vous avez dit normal ?
-Comme c'est normal !
La
normalité
Une réinterrogation
Jeudi 27 Juin 2013
-Accueil, 13 h 30
-Ouverture 13 h 45
Institutions Représentations ?
13 h 50,
14 h 10, Aïcha Benamar, Sociologie, CRASC,
Université d’Oran
Les cours particuliers : de
la norme scolaire à la norme sociale
14 h 10,
14 h 30, Marc Chatellier, Sciences de
l’éducation, CREN, Université de Nantes.
Normalité à l’Ecole : de la
psychométrie instituée à la loi Handicap et quelques
paradoxes
14 h
30 h 14 h 50, Maryam Borghée,
Sociologue, EPHE EHESS, Paris
Une laïcité
dogmatique. Lorsque les appareils d’Etat statuent sur
les normes islamiques
14 h 50, 15 h 20, Discussion - 15 h 20, 15 h 30,
Interlude
15 h 30,
15 h 50, Gérard Dehier, Sociologie,
Université d’Angers
« Moto perpetuo » ou de
l'identité : la normalité impossible
15 h 50, 16 h 10,
Josef Shovanec,
Philosophie, Langues Civilisations orientales, Inalco
Paris.
Comment peut-on être un
anormal en Perse ? Zal, Zahak, Rostam et le Livre des
Rois
16 h 10,
16 h 30, Kahina Bouanane, Littérature
francophone et comparée, Université d’Oran
La (re) construction des
représentations de la normalité dans Les Interprètes de
Wole Soyinka
16 h 30, 17 h, Discussion
Vendredi 28 Juin 2013 matin
-Accueil, 9 h
-Ouverture, régulation de la journée 9 h 10
Regards épistémologiques
9 h 15,
9 h 35, Claude Javeau, Sociologie,
Université Libre de Bruxelles.
Anormalité et hors normes ;
de la normalité à la normativité(annulé
pour cause d’accident de proche)
9 h 35,
9 h 55, Bruno Lefebvre,
Socio-Anthropologie, Université de Nantes
La normalité : "la volonté
d'ignorance"
9 h 55,
10 h 15, Antoine Baczkowski, Sociologie,
Université de Toulouse Le Mirail EHESS
Le parcours du doctorant. Du
désir de liberté au sens du réel : jouissance,
compétition, utilité
10 h 15, 10 h 45, Discussion - 10 h 45, 10 h 55,
Interlude
10 h 55,
11 h 15, Emmanuel Diet, Philosophie,
Psychanalyse, Université de Lyon II
L’acédie, syndrome ethnique
de la normativité perverse du néolibéralisme
11 h 15,
11 h 30, Anne-Sandrine Castelot,
Sociologie, consultante, Université de Nantes
Le vivier du handicap
11h 30,
11h 50, Discussion
11 heures 50 14 heures
30
Déjeuner offert par le Lestamp à ses invités au
Restaurant La Tour de Chine, à quelques centaines de
mètres
au N-E..
Vendredi 28 Juin 2013 après-midi
Raisons et Chaos
14 h 30,
14 h 50, Yves Gérin, Psychologue
clinicien, Amiens.
Stigmatisation, normalité et violence sexuelle
14 h 50,
15 h 10, Pierre Cam, Droit, Sociologie,
Université de Nantes
« Primum non nocere »
15 h 10,
15 h 30, Fabrice Marchal, Sociologie,
Université de Nantes
Feuilles de route:
rencontres avec le devoir-être
15 h 50, 16 h 20, Discussion - 16 h 20, 16 h 30,
Interlude
16 h 30,
16 h 50, Benoît Tellez, Sociologie,
Université François Rabelais de Tours
Little Nemo ou le
palimpseste de l’enfant sans qualité
16 h 50,
17 h 10, Joëlle Deniot,
Socio-anthropologie, Université de Nantes
Le genre et l’effroi d’après
Judith B.
17 h 10, 17 h 30 Discussion - 17 h 50, Discussion
générale jusqu’à clôture de la journée
Samedi 29 Juin 2013 matinée et clôture
-Accueil, 9 h
-Ouverture, régulation de la matinée 9 h 15
Logiques sociétales
9 h 15,
9 h 35, Dominique Pécaud, Sociologie,
Centre François Viète, Université de Nantes
Vidéosurveillance et
normalité technique
9 h 35,
9 h 55, Marie-France Beau, Sciences de
l’éducation, Cadre de santé du CHU Nantes
La fabrique du vulnérable
9 h 55, 10 h 45, Discussion - 10 h 45 - 10 h 55,
Interlude
10 h 55,
11h 15, Olivier Benedetto, sociologie,
Université de Nantes
Chasse, pêche, nature : la
« normalité » aux prises avec un antihumanisme montant
11h 15,
11h35, Jacky Réault, Histoire, Sociologie,
Université de Nantes
La normalité est-elle soluble
dans le sens de l'histoire ? France 2013 Entre « coup de
société » et Malaise dans la normalisation.
11 h 35, 11 h 55 - Discussion – 12 heures Synthèse et
Clôture du colloque 12h 30
________________________________
Appel à communiquer
Résumé
Un
slogan
au journal de TF1
fait de normal
le mot élu de
l’année 2012 sur les
scènes mêmes qui
l’en avaient banni.
Si la vie normale
est l’aspiration de
ceux qu’elle fuit,
l’idée d’une
normalité des
comportements,
idéaux, désirs est
étrangère au
discours admis, une
faute de goût. Que
signifie ce
décalage, par
quelles idéologies
l’anormalité s'est fait
norme, la
conformité,
normalité ? Que
disent encore, - la
sociologie hantée
par les valeurs et
l’évaluation, du
tranchant
statistique pour
dire l’anormal et le
normal, sinon la
crise, - l’ethnologie
si la normalité de
l’autre mue en
relativisme mondain,
-les dites sciences du
relativisme absolu
du « construit
social » courant à
la normalisation
d’Etat en tout
« genre » ? A
l’abrupt de la
normalité
s’éprouvent,
l’aporie du no
limit en lien
aux oligarchies
séparées du commun,
la tyrannie d’un empire du bien
fin de l’histoire en
la mondialisation.
La normalité, la
normativité, la
norme,
l'anormalité,
l'anomie, la
crise, la
pathologie...
des clés généralistes
pour les social
scientists,
philosophes,
juristes que cet
appel mène à Nantes
27, 28 29 juin 2013
?
__________
Un
slogan politique
lancé
sur le plateau du
journal de 20 heures
de TF1 en mai 2011
porta le thème du
normal sur le devant
de la scène ; les
commentaires
fleurirent
et le terme devint
aux dires des
sondages publiés
dans la presse
quotidienne,
l’un des douze mots
les plus plébiscités
durant l’année 2012
…
Norme,
normalisation,
normativité,
normalité anomie :
ces notions voisines
et pourtant bien
distinctes ont
polémiquement
traversé la
philosophie morale
(attractivité du
bien), le droit
(légalité de la
norme), la
sociologie
(naturalité de la
contrainte) dès sa
fondation
durkheimienne, puis
la biologie (pouvoir
normatif de
l’organisme, de sa
survie)
et la psychanalyse
(prescription du
surmoi). En effet
ces notions ramènent
au principe radical
de cette tension
‘entre être et
devoir être’
travaillant aussi
bien le domaine du
vivant que celui du
fait social et
politique, celui de
l’expérience
psychique,
symbolique, éthique,
nous liant à un
cosmos, autrement
dit à un monde -
certes hiérarchisé
et pluriel - mais a minima commun
en émotions,
identifications, en
langages et raisons.
Une
vie normale :
celle à laquelle on
aspire quand on en
est exclus,
que l’on regrette
quand on l’a perdue.
Pourtant l’idée
qu’une normalité des
comportements, des
aspirations, idéaux,
désirs soit
intellectuellement
pensable et
finalement
socialement
rassurante devient
de plus en plus
étrangère aux
représentations
admises. Que
signifie ce décalage
entre l’existence
réellement,
intimement éprouvée
et les catégories
s’imposant pour la
percevoir ? Parler
de normalité en
amour, en art, en
matière d’éducation,
de culture, de
croyance ou de
repères
institutionnels
sonne comme une
faute de goût. Les
prénotions
auraient-elle changé
de focales, de
visages et sous
quelles
influences idéologiques
? Comment
l’anormalité en
vient-elle à faire
norme ? Et la
conformité,
normalité .
La
sociologie naissante
n’invente pas la
norme mais elle
l’apprivoise au
prisme statistique
de la moyenne, du
mode, de l’écart
dont l’excès cerne
la déviance. Réduire
l’indécidable
qualité des
conduites, des
mobilisations
individuelles et
collectives à des
distributions
régulières, à la
stabilité de la
mesure continue
d’être en sciences
sociales une voie
impériale d’approche
du normal et de
l’anormal. Toutefois
les comptages de
l’homogénéisé
épuisent- t- ils la
question de la
norme quand la
maladie même (la
crise) est aussi un
autre état normal de
la vie ?
L’incessante
interrogation sur
les valeurs et sur
l’évaluation – au
sein même des choix
d’enquête et de
leurs
interprétations –
indique qu’il n’en
est rien.
L’ethnologie
instruite par
l’altérité déplace
le questionnement et
porte l’accent sur
ces jeux
d’évaluations entre
les cultures. Mais
son perspectivisme
n’a-t-il pas à son
insu, aidé à
l’avènement d’un
ultra-relativisme
mondain dont tous
les hérauts - ceux
du libéralisme et
ceux de la dite
contre-culture - se
parent c’est selon …
soit en sophistes,
soit en cyniques ou
en naïfs imitateurs
du discours courant
? Á la prénotion
ethnocentriste s’est
jointe son idéologie
apparemment inverse,
celle du relativisme
absolutisé
avançant sous
l’oriflamme du
‘construit social’.
Ce polythéisme
des valeurs dans les
problématiques
postmodernes où
l’être prévaut sur
le devoir-être que
l’on combat ou dénie
va certes de pair
avec une
normativité, celles
des communautés, des
clans à sociabilité
plus horizontale
qu’il est important
de comprendre.
Hypertrophie du
devoir-être dans une
sociologie
auto-étiquetée comme
sociologie critique
et tout occupée à
une problématique de
la normalisation
homogène des savoirs
et des hommes en
tout « genre »...
Et
le logos des
sciences sociales -
même celui soucieux
des dynamiques de
l’anomie, de la
vitalité troublante
de l’instituant, du
mouvement des marges
vers l’institué
- s’épuise en
apories sur la
question de la
norme, cette
transcendance de loi
morale, symbolique,
voire cette simple
immanence de la
régulation des
équilibres
dont aucune pratique
réelle ne peut se
passer sans risque
de délitement ou de
disparition. C’est
que la norme pose
les questions en
chaîne de la forme
(rien ne survit dans
l’informe), des
limites. Le no
limit n’existe
que dans le
discours, les
postures de la
fausse rébellion ou
dans les conduites
borderline
d’une oligarchie
séparée du commun
et des fondamentaux
de l’humanisation
: Œdipe et le
sphinx.
Pourtant
à l’inverse
murissent des
pensées aussi fortes
qu’interdites des
scènes. L’une
repoussant par le
haut l’usage
résiduel d’une norme
sociologique affadie
en régularité, ose
le scandale d’une anthropologie
dogmatique.
L’autre affirme en
sa maturité l’autolimitation,
legs millénaire des
Tragiques grecs,
tandis que la plus
grecque, donc la
plus nôtre,
significative voix
ultime de Socialisme et
barbarie,
repousse dans
l’infantile le déni
d’une heuristique de
la nature humaine.
On comprend a
contrario, au
regard de leur socle
commun,
l’acharnement actuel
contre le psychanalisme,
en fait
l’anthropologie
même.
Dans
l’actuelle ambiance
sociétale
mondialisée, voire
mondialiste, le
balancement
schizoïde ne cesse
de s’accélérer entre
le coup de force des
opérations de
normalisation
(parfois dites de
« moralisation ») et
la diffusion
envahissante d’une
vulgate relativiste
où raison et vérité
s’abolissent.
Pensées de
mondialisation, soit
l’évolutionnisme
unique vers l’empire
du bien d’un
post-humain
désymbolisé et fin de l’histoire
se confondant, c’est
pourtant la
déconstruction
sociologiste des
sujets de
l’histoire, donneurs
de sens parce que de
mémoire, qui se
charge de l’ultime
verrou à
l’effacement des
fondamentaux de
l’antécédence.
Comment dans ces
contextes, peut-on
(au-delà de
l’expertise
statistique
peut-être) comment
doit-on (sans
moralisme et sans
abolir l’altérité,
bien au contraire)
encore
problématiser,
étudier le thème de
la normalité en
sciences sociales ?
___________________________
Soumission et
validation
Pour des
interventions de
vingt minutes, débat
non compris. Pour
tous
renseignements
joelle.deniot@wanadoo.fr
et
jacky.reault@wanadoo.fr
·
Comité scientifique
du Colloque l’Eté du
Lestamp
·
NANTES
·
27 28 29 juin 2013,
·
La Normalité
·
Joëlle-Andrée Deniot, professeur des Universités
Nantes, C3S de l'Université de Franche-Comté, anthropologie, membre du CNU
19 2004-2012.
·
Pierre Cam Maître de Conférence émérite, Nantes,
Directeur de l’OVE, droit, sociologie, ex membre du CNU,
Lestamp
·
Claude Javeau, Professeur à l’Université Libre de
Bruxelles –sociologie ;
·
Bruno Lefebvre, professeur des Universités, LISE CNRS
(anthropologie) ;
·
Antigone Mouchtouris, professeur des Universités, Metz,
GEPECS, membre du CNU 19 2008-2011 ;
·
Jacky Réault, agrégé d’histoire, ex directeur du GIRI
CNRS, Lestamp, M de C, de sociologie retraité
Université de Nantes.


A l'orée de l'année 2013 deux hommes et une femme
méditant au risque de leur raison, sur l'ainsi nommé mariage pour tous.
(Subversion par le titre (jr) de trois monototypes
de Jean-Luc Giraud.)

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Luc Giraud sur les superbes dessins de Mireille Petit
Choubrac, l'artiste nazairienne ayant illustré le
livre de J A Deniot Edith Piaf La voix le geste l'icone
esquisse anthropologique Lelivredart 2012

Edith PIAF, la voix, le geste, l'icône.
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Esquisse anthropologique de Joëlle Deniot. Livre préfacé
par Jacky Réault, sociologue, illustré par Mireille
Petit-Choubrac, et publié aux éditions Lelivredart.
(automne 2012)
La
préface est disponible sur
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