à PARAîTRE
LE
SENTIMENT ESTHETIQUE
Essai
transdisciplinaire
JOELLE-ANDRéE DENIOT
PARIS
DECEMBRE 2017
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Jacky Réault
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A mes trois mères
Bonjour,
la menace voire la réalité que désigne cette protestation à
laquelle
je
m'associe, m'ont stupéfié ; alors que la disparition d'un scarabée peut interdire une autoroute l'assassinat d'une langue, qui plus est la notre, pourrait se faire dans le silence.
D'abord signer pour qui ne veut participer à un ethnocide de moins en moins rampant, ensuite
pour un propos adressé commun des hommes c'est à dire à tous dont à ceux que d'autres raisons, plus charnelles
et pourtant esthétiques et culturelles pourraient davantage émouvoir, je propose éventuellement de lire le texte de rage et de combat que m'a inspiré cette nouvelle et qui a été diffusé sur la Liste Info-Tertre de l'Université de Nantes
lieu commun de quinze cents personnes au mutisme de nécropole à
l'exclusion de deux ou trois vivants.
Il se trouve en bas de cet appel à signer qui doit devenir légions,
les légions de l'espérance, puisque, au dire très sérieux du droit canon,
"le diable est légion". (Denis de
Rougemont, La part du diable).
b a v
A propos dune pétition « Les scientifiques doivent-ils continuer à écrire en français » et de raisons si raisonnables
http://petition.hermespublishing.com
Par ce que c'est la langue de ma mère, la mienne celle de mes enfants et que mon père en elle aussi m'a constitué de la paroisse à l'état civil de ma commune, du 10 août 1539 lordonnance de Villers-Cotterêts à 1790,
parce que m'instituant en un père et une mère elle est le garant des
garants de ma raison,
Et parce que c'est à jamais ma langue d'amour, celle dans laquelle je
mourrai,
parce qu'elle est l'air vital et secret que scandent sur mille ans la
Chanson de Roland, la Ballade pour prier Notre-Dame, Phèdre, L’éducation
sentimentale Moderato cantabile, jusqu’à Le sexe et l'effroi qui nous
redit aujourd'hui que plus profond en dessous nous parlons encore latin
la langue de la Loi et de l'universel.
parce qu'elle est celle qui a engendré, exception unique, sans doute,
dans l'histoire des sociétés, le milieu charnel des voix, la raison claire du propos si concis, la poésie commune et raffinée
: nos chansons, de Damia, de Couté, Fréhel, Trenet, Brel, Brassens, Ferré, Bertin, de Johny même, de Piaf à jamais renaissante, immense et fragile emblème, -c'est devenu si clair-, du vouloir vivre d'une nation, qui se recherche un récit - parce
qu'elle porte toujours ces centaines d'autres chanteurs et chanteuses qui disaient trop le lien, consubstantiel par leur chant, entre une langue et un peuple, et que l'Etat culturel
Langien mondialisé, autour de 1984 (selon Jacques Bertin) ses cultureux et son showbiz, voudraient abolir politiquement, économiquement, symboliquement,
-parce qu'elle est - comme univers de beauté et d'émotion commune -, ce chef-d'oeuvre
de facto populaire, et aristocratique, collectif et si intime, qui a nom chanson française, la première patrie dans le jadis du chant de la mère d'avant
même ma naissance, de l'impossible dénégation.
parce qu'elle a arraché à l'enclavement borné les millions d'empaysés
de la diversité de la France Oh Braudel !-, diversité que je peux approprier et aimer grâce à elle, parce qu'elle avait promu tout un peuple dans ce chef-d'uvre unique aussi de l'école primaire du peuple tout entier, dépecée par les larrons en foire de l'identité négative de 1974 au solstice de 1995
par 1984 et de la mondialisation réunis. Parce qu'on m'y avait donné tout ensemble La Fontaine et Hugo, la douce France, Jeanne d'Arc, les rois et la Révolution, et la grammaire matrice d'une raison française autant que méditerranéenne, tout ce qui fait lalliage de la langue épée, du 18 juin qui me sauve de labîme, comme personne et comme nation.
parce que cet alliage a été réellement pendant trois siècles et reste la seule langue disponible de raison juridique univoque qui permette des traités non sibyllins et donc
plus que l'ombre de la paix entre des peuples pour autant qu'ils redeviennent souverains, à l'heure du dépècement ethnique des nations, quapplaudissent les aveugles et les
fous de Bruxelles.
parce qu'elle a tout autant engendré La Marseillaise, l'Internationale Fille d'ouvrier, le Code civil et l'article III de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (de 1789),
Le soulier de satin, jusquà Chers Djihadistes du Philippe Muray dAprès lHistoire dont la mort nous désespère,
-mais Quignard est vivant-, parce qu'elle est la langue de Jean Baudrillard, un de ces rares autres français libre sur lequel
Le M., le Quotidien Vespéral des Marchés, ou si lon préfère, de la bienpensance post-intellectuelle dépaysée a fait cracher par un goujat le lendemain même de sa mort.
par ce que le global english est le jargon pauvre laid servile de l'impérialisme et de la financiarisation du monde, de la chosification de l'humain,
du délire post féministe du gender, le repère bien pensant des clones de la pensée mimétique mondiale, la certitude quon ny remarquera pas leffondrement du sens et la nullité des pensées, parce quil est donc la langue davenir de la sociologie disciplinaire et l'économisme de la finance et du management, comme elle lest du présent de lersatz politique européen, des multinationales et des enfants des bobos riches pour qui la ville est devenu un jardin privé,
privé du peuple travailleur.
parce qu'au sein de la troisième mère qui m'a inventé puis embelli comme humain en langue française, l'alma mater, qu'aucun des gardiens naturels de ce qui était encore Université quand ils y ont été enseignés (et qui ne ressemble plus à grand chose de ce qui nous avait été transmis depuis la fondation de la Sorbonne par Louis IX Saint Louis, de l'exigence sans fin de la
libertas radicale magistrum discipulorumque, dans la disputatio),
qu'aucun nappelle jusqu'à présent, à la révolte pour la défendre : Aucun de ceux qui s'y s'efforcent avec plus ou moins de crédibilité à nous dire qu'ils sont encore nos syndicats, aucun de ces Conseils dUniversité qui sarrogent désormais le droit de nommer les profilés pour l'efficiency de projets mondains et notabilisés au risque déjà si manifeste, de la réféodalisation et de l'oubli des fondamentaux.
parce c'est dans et par la Langue française, par son incommensurable fringale de symbolisation et de constitution claire du monde, par son génie propre, par l'irréductible trésor inséparablement de liberté de savoirs et de beauté que les oeuvres qu'elle a engendrées offrent, malgré tous les démolisseurs, aux millénaires à venir,
que dépériront inéluctablement, les repentances, les gouvernances,, les bien-pensances,
toutes fosses d'aisance de l'esprit, les allégeances surtout et tous les novlangs de multiformes asservissements ; parce que ma langue sappelle
Résistance.
parce que les miens, ceux qui demeurent avec moi en elle et dans l'Université, les hommes vivants parce qu'ils gardent vivants les plus nombreux qui ne seraient morts que si nous ne vivions plus de leurs oeuvres,
devenus transmetteurs trop « professionnalisés » du sens et des symboles, de la philosophie et de la poésie, des mythes et de la mémoire historique donc politique (non l'imposture devoir de mémoire dune citoyenneté de morts-vivants politiciens dAprès lhistoire) des civilisations et de leur rugueux concert,
tout ce qui ne peut passer que par l'enthousiasme et l'authenticité d'un
texte et d'abord d'une voix, les miens, ne sont plus assez nombreux à avoir le courage de se battre, abandonnant,
-cest une vieille histoire triste, qu'ont éprouvé déjà
les athéniens les bretons et tant d'autres-, leur propre peuple,
Resteraient donc ces « scientifiques» si bienvenus . Si nombreux ? cest dur; je nen connais certes aucun, - un monde extérieur existe donc à la fois hors des scènes médiatiques et de celles des sciences sociales
en fait mêlées, faussement concurrentes ; cest rassurant quand on côtoie des gens qui prétendent enseigner
(assez peu, certes)et pour qui leur
construction sociale de la réalité est plus réelle que la réalité même. Un monde où ceux qui nont pourtant pas à nos yeux reçu la mission sacrée de transmettre dabord la langue de toutes nos mères langagières et d'abord celle de l'Université, et de la vitale mémoire longue, mènent à notre place les combats que nous ne livrons plus au risque de lévanouissement de notre être, comme universitaires et comme intellectuels, comme nous sommes en passe d'être abolis depuis belle lurette comme citoyens
désouverainisés.
même donc, si c'est par ces vocables si souvent dressés comme fétiches de
Science et de Scientifiques, que brandissent aussi tous les discours dinjonction de l'imposture médiatique ou politique
voire sociologique (toute référence apte a fonder un sens étant devenue incorrecte : ni dieu ni nation, ni sens, (locus unicus ), même si dans le monde où je travaille encore, et, eu égard à ce qu'on y enseigne de temps en temps, cette référence, invoquée sans fin tend à engendrer le rituel d'un nouveau catéchisme
du pouvoir,
même si la raison de ces scientifiques, leurs raisons en tout cas si raisonnables, sont finalement si résignées de n'oser invoquer dabord et dévidence pour cet appel à résistance, leur mère, leurs poètes, leurs chansons, les récits de leur nation, et
le retour lancinant de leurs plaintes d'amour, toutes ces déraisonnables mais primordiales raisons de notre langue tout autant naturelle que maternelle,
je signerai
quand même et diffuserai partout où je le pourrai, « La lettre des scientifiques... pour continuer à écrire en français "
http://petition.hermespublishing.com
ce 21 février 2008, jour de fête de toutes les résistances.
Jacky Réault
UFR de sociologie de l'Université de Nantes, Habiter-PIPS Université d'Amiens
Lestamp.
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A l'orée de l'année 2013 deux hommes et une femme
méditant au risque de leur raison, sur l'ainsi nommé mariage pour tous.
(Subversion par le titre (jr) de trois monototypes
de Jean-Luc Giraud.)
Courrier électronique à l'origine de ce texte
LETTRE OUVERTE AUX RESPONSABLES DE LEVALUATION SCIENTIFIQUE
LES SCIENTIFIQUES DOIVENT-ILS CONTINUER À ECRIRE EN FRANÇAIS ?
Il est largement admis que la lingua franca de la recherche scientifique est aujourd'hui langlais. Pourtant, il existe au moins trois bonnes raisons de penser qu'il est indispensable que les scientifiques continuent décrire en français.
Puisque la recherche repose essentiellement sur des financements publics, une considération élémentaire voudrait que les contribuables aient un accès en français à ce quils ont soutenu par le biais de leurs impôts.
La deuxième raison concerne lenseignement. La production de livres de synthèse et de manuels en français est une tâche extrêmement honorable et même nécessaire pour compléter un enseignement dispensé en français. Comment faire aimer une discipline en n'offrant que des livres en anglais qui ne sont en général pas adaptés, ni au niveau, ni aux habitudes que nous avons de structurer nos enseignements ?
La troisième raison relève de l'apprentissage. Il faut un grand entraînement pour pouvoir sexprimer dans une autre langue que sa langue maternelle avec le même sens de la nuance, avec la même richesse. Quel meilleur moyen daccéder à la pensée dun auteur que de discuter avec lui dans sa propre langue?
La publication en français apparaît donc comme une nécessité. Pour que cette production continue, il est urgent de valoriser notre activité de recherche dans notre langue. En effet, les systèmes de référencement des publications (dont le principal est une filiale dun éditeur privé) reconnaissent prioritairement les publications en anglais ! Soit notre système national valorise cette production, soit cette dernière disparaîtra.
Reconnaître à leur juste valeur les publications en français, suppose que les sections du comité national du CNRS, du CNU et de lAERES prennent en compte, en fonction de leurs exigences de qualité, les revues en français mais aussi les livres et les manuels. Il nest pas normal quà lheure actuelle, un bon livre écrit en français ne soit pas considéré dans lévaluation dun chercheur.
Lobjectif de cette pétition adressée à LAgence dEvaluation de la Recherche et de lEnseignement Supérieur (AERES) est de montrer que notre communauté scientifique française ou francophone a encore la capacité de penser par elle-même et quil ne faut pas rejeter, comme insignifiant, tout ce qui sécrit en français.
Nous vous remercions pour votre soutien.
__________________________
De :
Jacky REAULT [mailto:jacky.reault@wanadoo.fr]
Envoyé : mardi 17 juillet 2007 12:23
À : Bernard Toubiana
Objet : Francophonie etc. : Pétition contre le protocole de
Londres de juridicisation du global english à égalité avec les langues
de tous les
Jacky Réault
Université de Nantes
Lestamp Association
Francophonie etc. : Pétition contre le protocole de
Londres de juridicisation du global english à égalité avec les langues
de tous les pays.
Bonjour,
C'est évidemment à titre personnel mais aussi comme enseignant dans un
Master culture, que je relaie cette pétition contre ce que je
crois un grave danger d'une égalité juridique donnée au sein même des
Etats et des peuples au
Globish (global english) du busyness, du tourisme de masses,
des sous-cultures mondialisées, des industries culturelles et de la
réduction de toute activité humaine aux catégories mentales minimales du
management généralisé du monde (P. Legendre
Dominium mundi, un grand petit livre à acheter d'urgence)
d'ethnocentrisme américain. Le nivellement de tout, spécifique au
processus culturel dela mondialisation trouve me semble t il dans
la question des langues, (et paticulièrement le maintien d'une
sacralisation des langues maternelles (j'assume le concept au risque de
la réfutation), des langues vivantes (donc mortelles) ou pseudo mortes,
vecteurs des grands acquis civilisationnels de l'humantié ), me semble
la plus stratégique et vitale des formes de résistance aux dimensions
prédatrices de la mondialisation à centre américain. Ceci n'est
évidemment en aucune façon un acte de défiance ou de clôture à l'égard
de la grande langue anglaise de Shakespeare à Conrad par Virginia Woolf,
qui d'ailleurs doit aussi susciter notre solidarité car elle tout autant
menacée par la dédifférenciation des expériencs humaines réduite, à
l'instar des périphéries de nos cités, au "vivre avec cinq cent mots".
Ceci n'est également en aucune façon de ma part quelque allégeance
généraliste donnée à l'association d'où émane cette pétition qui est
simplement la première qui m'arrive. Je crois seulement à l'urgence.
A signer diffuser ou ne pas diffuser signer ou ne
pas signer ; ceci est une initiative de "citoyen", (substantif) et non
"citoyenne" cet adjectif que les usages les plus ramollis et
manipulateurs ridiculisent chaque jour toujours plus et qui n'a plus
rien à voir avec la citoyenneté moderne dont le sens anthropologique est
une personne adulte libre participant à l'exercice de la souveraineté du
peuple, sous les lois que ce peuple s'est donné. Chacun appréciera et
pardonnez cette intrusion de vacances d'été, (ces quelques semaines qui
fondent avec les effets pervers de la semenstrialisation et la tendance
aussi au nivellement intellectuel du sein même de l'Université) si
propice aux baisses de vigilance et aux mauvais coups.
Jacky Réault
___________________________
par
Dominique Daguet
mardi 1er
juillet 2014
·
Quand, en me
levant, j’ai ouvert la radio pour savoir qui avait gagné de l’Allemagne
ou de l’Algérie en cette Coupe du Monde qui semble bien convenir à
l’équipe française de fouteballe, qu’ai-je entendu aussitôt ? Une
chanson en anglais. Pas en portugais brésilien, ni en italien, ni en
espagnol, ô que non ! En anglais !
Quand j’ai
dû me rendre en Roumanie, il y a des années de cela, j’ai pu écouter
là-bas de remarquables chansons en langue roumaine, naturellement,
langue que je ne comprends pas mais dont j’ai pu apprécier la
« musique ». Il m’a été possible, au fil du temps, d’être également
« épaté » par des chanteurs russes, même japonais ! Allemands, bien
entendu, et tchèques aussi ! Hongrois ! Ils restent pour nos médias
inexistants. Ceux qui s’expriment en polonais, eux aussi appartiennent à
l’espèce des fantômes ! Aucun quota de fixé pour ces langues des peuples
de l’Europe ! Ainsi, pratiquement tous les participants au concours de
l’EuroVision se sont mis à la langue dite internationale, soit, et il
convient de le dire en passant, la langue de toutes les médiocrités !
(Et l’on nous parle d’une Europe fédérale ?)
Rares sont
les chanteurs en anglais à me donner les mêmes satisfactions, pour la
raison simple c’est que ne sont opérés aucun choix, ne sont rejetés
aucun des mauvais (légions) qui composent la soupe culturelle des petits
et des moins petits Français : tout y passe, il suffit que les
producteurs, même de panouilles et de pire encore, versent assez
d’argent au bassinet, du moins je le suppose, sans doute pour payer les
salaires des responsables de nos radios, parce qu’il faut bien tout de
même qu’au moins un intérêt soit servi !
Pour une
chanson en langue autre qu’anglaise, mise à part la langue d’ici, la
nôtre, pourtant moins bien servie que l’étrangère abusive – quoique je
doive reconnaître que se constate la même absence de discernement en
matière de qualité chez nos propres prétendus « artistes » –, il nous
faut en supporter plus de cent venu de la sphère anglophone !
Et quand un
journaliste excuse un minable petit Français adonné au tamtamisme bêlant
en des sonorités rappelant de très loin la musique shakespearienne,
c’est pour soutenir, avec des élans d’enthousiasme servile, qu’il a
raison au fond de s’être converti à cette langue dite de Shakespeare
puisqu’il en sort des « chefs d’œuvre » ! On en mourrait de honte si,
l’habitude aidant, on n’avait pas fini par apprendre à ensabler nos
esgourdes !
J’en viens à
ce qui me paraît le plus angoissant dans ce domaine : l’abandon de
toutes les langues au seul profit de l’angloricain. Aucun désastre
culturel, aucun qui soit comparable à celui-là. Aucun : et tous les
employés de nos gros médias sont complices de cette horreur.
Pourquoi
désastre ? Comment ne pas comprendre qu’un tel abandon est une offense
majeure adressée à tous les peuples non anglophones ? Cela correspond à
livrer « au tiroir » (expression que comprenaient parfaitement les
dissidents de l’Union soviétique) un très grand nombre, non seulement de
chansons venues de tout le kaleïdoscope de musiques et de chansons, mais
aussi d’œuvres sorties des mains d’écrivains tout aussi remarquables que
ceux qui usent du seul anglais. À les ranger dans le seul espace de leur
langue respective. À contraindre les interprètes à n’être plus qu’au
service de l’idiome impérial. Etc..
Encore une
fois je dois redire que je n’éprouve aucune hostilité envers cette
langue sauf quand elle recourt à la protection de Wall Street …
Dominique
Daguet
Autres articles
·
20 juillet 17:10, par Jacky REAULT
Merci de passer à l’acte d’un texte de cette salubre indignation que
nous sommes si nombreux à partager mais le plus souvent dans la
résignation et l’impuissance, notamment lorsqu’on est cadenassé par
l’opportunisme défaitiste d’Etat (Ministère des Universités) et la lâche
résignation de nombre d’Universitaires pour ne pas dire plus de ceux qui
ne font plus que des "Calls for papers" en exclusif globish, en signant
de grotesques Iouniversity of Toulouse, Tours, voire Sorbonne.
Ne faudrait-il pas fédérer les résistances et passer à la
contre-offensive, l’humour peut être une arme efficace, mais aussi la
simple prospective géopolitique réaliste qui nous dit que, dans quelques
dizaines d’années, la francophonie portée par le décollage des nations
africaines pourrait devenir une des grandes ressources langagières de
l’humanité de même que l’espagnol tend à devenir la deuxième langue
américaine.
L’ennemi c’est l’imbécilité d’un supposé sens (unique) de l’histoire, et
son monnayage théorique nul dans l’évolutionnisme de camelot qui règne
dans les disciplines scolaires et universitaires. L’ennemi c’est
l’imposture anthropologique qui prétend non seulement nous ramener dans
une histoire d’avant Babel, mais avance l’idée mortifère que cela serait
un horizon souhaitable pour une humanité qui serait ainsi réduite non à
une promotion sublime mais à l’espèce biologique.
Encore faut-il considérer une certaine complaisance des grands
universalismes, chrétiens et catholiques compris, manipulé pour faire
accroire à un
Concernant ma suggestion de fédérer les résistants des langues des
peuples, je rappelle que j’appartiens à un laboratoire universitaire
alternatif, libre de tout lien avec l’institution où nous sommes
plusieurs à combattre sur ce front et notamment ma collègue Joëlle
Deniot, sociologue savante et amoureuse active de la chanson française
et notamment de la voix d’Edith Piaf dont un épiscopat peureux ne
comprit pas la grandeur sacrificielle, - Est-ce sacrilège de dire
christique ? -par delà une vie sacrifiée dans les apparences de la
transgression.
Jacky Réault Lestamp
Evenements
Nantes
Semaine
du 4 au 10 mars 2013

a la
Galerie
Atelier-Expo
14
rue Joseph Caillé
http://atelierexponantes.blogspot.fr/2013/01/mireille-petit-choubrac-exposition.html
,
se
déroulera l'exposition des
dessins, encres, gouaches,
fusains, de
Mireille Petit-Choubrac
qui a illustré le livre Edith
Piaf, la voix le geste
l'icône.. Paris, Le livredart (cliquer).
Le
vendredi 8
mars
lors du vernissage (18 h 30),
Laurent Danchin,
critique d'art,
animera à partir de 19 h
15
15 une table ronde
qui permettra à l'artiste, à
l'auteur,
Joëlle Deniot,
et à son préfacier,
Jacky Réault,
d'expliciter le sens et les
enjeux artistiques, sociologiques et
anthropologiques d'un tel
ouvrage.
Que signifie l'insertion
pérennisée dans une culture
populaire et commune française
comme universelle, de
la voix iconisée et des chanson
d'Edith Piaf ?
Quel est
le statut intellectuel d'un tel
ouvrage très singulier entre
sciences sociales revisitées et
culture commune ?
Un débat sera
ouvert avec la salle à l'issue
duquel la chanteuse
Violaine Guénec et
l'accordéoniste
Bertrand Bugel interpréteront
des chansons d'Edith Piaf.