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Le commun
homérique de la
parole ailée
Hermès
des Medicis, Photo de
Jr Rome 2009
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Préalable réflexif sur le sens du commun,
dans le fil du Manifeste Pour un lieu commun des
sciences sociales - Revue en ligne
Lestamp Association
Ce texte a constitué un appel à
contribution vers revue en ligne Lestamp-association_________________________
Sur fond de dogme
établi de la « coupure épistémologique », toute une
sociologie bien-pensante s’est mise en devoir de
débusquer le commun, toutes les formes du commun :
langage, représentations, expériences, formes
d’existence d’être et de vie. Cette rupture des
clercs par rapport à la connaissance
ordinaire (Michel Maffesoli), la transforme en
tradition nostalgique ou tissu de préjugés. Cette
rupture des clercs par rapport au peuple en fait un
objet d’étude à désigner et à normaliser.
Cette
logique débouche sur une intériorisation de toutes
les coupures, incluant la censure de sa propre
intuition et de ses propres savoirs. La sociologie
se donne alors comme métalangage de la prénotion.
Dans cette perspective constructiviste fortement
métaphysique, malgré ses déclarations, l’enquête de
terrain n’est plus perçue comme simple source
d’information, devient une sorte de mythe - alibi de
la réalité toujours gommée. L’obsession de
légitimité militante par le terrain est alors
l’effet pervers de la négation du réel par le
construit.
Depuis plusieurs décennies d’autres
réflexions y compris sociologiques se sont
interrogées sur les arrière-plans, les impensés et
les conséquences d’une telle séparation de
l’ordinaire, du commun, assimilés au vulgaire et à
l’insignifiance, c’est dans le fil de cette raison
ouverte que nous situons notre appel à communication
autour de quatre axes indicatifs.
Tensions entre le commun et la totalité
Le premier sens de commun passé en
français est celui de « relatif au plus grand
nombre ». Aussi le commun nous parle t-il du
populaire mais de façon usuellement péjorative. La
perception du commun ne s’abolit- elle pas d’entrée
dans l’opposition Plebs/Populus de la tradition
juridico-politique ? La plebs dans ce schéma
devient, dans les temps modernes, redoutable
métonymie du peuple. On la retrouve en acte dans les
dérives totalitaires de révolutions, on la voit
régner dans une sociologie du mépris avec ses
classes supérieures qui appellent des inférieures(Lower classes),
avec sa phraséologie du haut et du bas, son
romantisme frelaté des classes
paria. L’actuelle opposition peuple/élite,
durcit encore ce partage alors que la notion d’élite
est transversale, alors que le peuple a ses élites,
ce qu’une telle vision lui dénie. Le peuple ne
serait-il pas désormais à penser dans une
articulation entre le tout et de nouvelles
oligarchies, elle-même définies comme groupes ou
appareils séparés de pouvoir ? Mais une difficulté
nouvelle pourrait résider dans l’éventuel délitement
du tout référentiel : territoire, langue,
civilisation, religion, société …Et ne faudrait-il
pas aussi réinterroger le rapport classes/nations à
l’instar d’Emmanuel Todd (Aux origines du malaise
politique français, Cahiers de la Fondation
Saint-Simon octobre 1994.) ? Le
commun ou le troisième terme du populaire, à
l’interférence du peuple social et du peuple
national sur fond de culture et de mémoire ?
Les raisons du commun
Com-munis : le
mot légué par Rome lie le partage des «charges», de
la matérialité de l’existence sociale et le partage
d’un devoir. Il lie raison du réel et raison morale.
On
peut considérer la notion de Common
Decency (George
Orwell) comme l’intuition partagée de formes
civilisatrices élémentaires d’une inter-humanité
sans cesse menacée de régression et sans cesse à
reconquérir. Cette strate du commun, un populaire
transversal, ne se résout pas dans la fragmentation
sociale des classes, elle est la base d’une
normalité anthropologique dont seules les classes
mondialisées revendiquent la séparation, « la
libération ». De ce point de vue les média ne
symbolisent plus une scène commune. Les classes
populaires entendues comme nébuleuse aux frontières
floues et dans un pluriel non classificatoire, à
l’opposé de leur victimisation, et malgré l’écart à
la norme de violence, d’emploi, constaté dans les
familles apparaissent très engagées dans la défense
de leur image (l’honneur, une requête populaire ?).
Classes populaires gardiennes des fondamentaux
moraux, scandalisées, agressées par le mépris lancé
du haut. Non pas le peuple rousseauiste, mais un
peuple contraint à des mobilisations morales pour
survivre. Qu’en est-il d’une politique
du peupleretrouvée sur le temps long par
l’historien Roger Dupuy, virtuelle ou réelle selon
les conjonctures ?
Loin
d’être reléguable dans « un bas », le populaire en
tant que commun renvoie aux grandes fonctions de
reproduction de la société. Dans la culture,
n’est-il pas le porteur d’une raison réaliste, celle
qui selon Georges Devereux hiérarchise les pratiques
sociales, leurs valorisations et leurs
symbolisations? Ou le pari d’un populisme théorique,
disant qu’il existe dans les classes populaires et
dans d’autres une mobilisation conservatoire autour
des fondamentaux ?
Mais la raison a ses envers… Ne
peut-on pas aller jusqu’à établir un lien avec
l’anthropologie de René Girard, de la violence
fondatrice toujours latente et aussi devoir
affronter l’irréductible ambivalence du commun,
coagulé en communautaire de survie, éventuellement
jusqu’à la désignation d’un des siens comme victime
sacrificielle ?
Les
communs de l’expérience
Les
auteurs qui se sont préoccupés de réhabiliter le
commun, l’ont d’abord pensé comme monde sensible
(Michel de Certeau, Pierre Sansot), ou bien comme
cette trame de la vie ordinaire (Claude Javeau), ou
encore comme cette trace de ritualités primordiales
où s’ancrent et se transmettent des cultures de
l’oralité, du langage, du silence, de l’émotion, du
corps, de ses modes sexués d’apparaître et d’être.
Sur ces communs de l’expérience, dont les modalités
sont multiples, il convient entre autres, de
s’interroger sur différents thèmes qui font débat :
•D’abord, dans le cadre des restructurations
actuelles de la vie salariale et familiale, dans le
cadre de cette métamorphose des temps sociaux qu’en
est-il des temps communs, cadre des interactions
vivantes ? Qu’en
est-il des jours partageables et des fêtes
communes ?
•Qu’en est-il des repas, des pratiques alimentaires
et notamment en milieu populaire ?
•Qu’en est-il des jeux communs ?
•Qu’en est-il des arts communs ? Sont-ils ces arts
de rue récemment institués comme Royal de Luxe ?Ou
est-ce encore la chanson, quand, à la mort de Pierre
Bacheley au printemps 2005, tout le stade
reprend « Au Nord c’était les corons », on peut le
penser ? Ou bien est-ce le festival de Lorient, pris
ici comme simple exemple de tout ce mouvement de
« revival » que l’on ne peut biffer d’un trait en le
désignant comme folklore ?
•Qu’en est-il des lieux communs :
-
ceux de la langue dans un contexte médiatique,
sociétal où est entretenue la plus grande confusion
entre langue du clan et langue commune (cf. toute la
démagogie réitérée autour de la langue « des
banlieues » et l’apologie des 500 mots pour tout
dire)
-
ceux des espaces tels les centres commerciaux qui
drainent des foules, et dans cette logique que
deviennent les centres ville se dépeuplant au double
sens du terme ?
•Qu’en est-il des communalités
d’une autre nature (tchat, texto etc …) ?
• L
‘usage de la loi a-t-il cessé d’être un commun ?
•Qu’en est-il de la religion
populaire (Alphonse Dupront « Du sacré’ ) ?
Communalités historiques
Le
commun, c’est aussi ce qui institue en différents
moments historiques, tout ou partie des communalités,
ce néologisme s'imposant de par l'épaisseur
spécifique mais ici trop opaque de communautés)
issues de la « société ». C’est l’encellulement
d’abord, de l’espace français dans les plus de 40000
paroisses qui deviendront les communes de la
révolution qui restent, et pas seulement dans
l’étendue rurale, le cadre le plus vivant et le
premier identifiant de la vie démocratique moderne.
C’est la construction autour de ce thème d’une
chaîne de formes qui, de la revendication
antiféodale de la commune bourgeoise médiévale
jusqu’à la Commune de Paris, développe de l’utopie
réaliste entre démocratie de base et liberté à
l’égard des féodaux ou des appareils d’Etat
centraux ; c’est sa cristallisation fédérative,
proudhonienne et anarchisante. Combien de français
restent encore conscients qu'un de leurs vieux mots,
passé par les normands désigne encore en anglais le
peuple, dans sa dimension de multitude formant le
volant anthropologique de la reproduction et de la
normalité, the commoners, apport spécifique
de l'anglais à la une difficile et si nécessaire
anthropologie générique du peuple, -
articulation des commoners et non du trop
connoté plebs, et du populus (J Réault
1995 in J Deniot, LHarmattan), alors que l'instance
de représentantation du peuple du
Royaume uni se nomme toujours Chambre des communes?
C’est la lente émergence et la cristallisation
révolutionnaire du concept de nation, peuple
constitué, comme monarchie parlementaire puis comme
république. C’est le branchement de l’idée des
communalités de classes, voire d’ensembles
populaires (milieux à bases diverses), sur l’idée
nationale et révolutionnaire et au-delà
internationale. Mais après l’impression d’un
affadissement républicain, voire pour certains,
d’une obsolescence qui serait un fatal et positif
effet de la mondialisation via l’européisation, sur
l’organicité de la nation et sur la souveraineté du
peuple, n’est-ce pas le retour d’un républicanisme
de résistance anthropologique, maintien de la
transcendance de la loi sur les privilèges ethniques
ou régionaux, contre les re féodalisations (le
réseau contre le commun ?) ? N’est-ce pas aussi le
retour d’un républicanisme de résistance politique,
la requête de la souveraineté comme mode
d’affrontement actif à la mondialisation, la
reviviscence d’une mémoire nationale après le temps
immobilisé « des lieux de mémoire » ?
C’est le retour peut-être de communalités plus
culturelles entre ethnicisation des revival et
celui de plus redoutables identifications en de
vastes ensembles religieux ou civilisationnels
(l’occident, la chrétienté, l’Europe peut-être, au
delà du marché). C’est l’interrogation inévitable
sur le rapport de l’utopie et de la réalité du
communisme avec d’autres communalités
territorialisées ou familiales, seule interrogation
capable de permette des hypothèses sur son
épuisement historique éventuel. L’idée qui court
d’un monde commun surgi de la mondialisation
est-elle compatible avec le maintien des
communalités concrètes qui constituent depuis
toujours le tissu de la vie des hommes ?
La
partie introductive questionnant les sciences
sociales dans leur rapport au commun en tous ces
modes,
thématique forte pour ce numéro de lancement de la
revue, constitue de fait un
cinquième axe de réflexion pour
cet appel.

Un fripier
stambouliote, doublement dans son quotidien.
Mars 2009 Photo Agence PMR, Pierre Manuel Réault
[1]joelle.deniot@wanadoo.fr
et/ou
à jacky.reault@wanadoo.fr
Titre de
la revue
Pour un lieu commun des sciences sociales Revue
du Lestamp Association
Titre du premier numéro
Du commun … ou critique d’une sociologie politique
Objectifs de création de la revue
Dans le fil du colloque
interdisciplinaire « Les sociétés de la
mondialisation » des 4.5.6 Décembre 2004, Le
Lestamp-Association lance, dans le fil de son site,
www.sociologie-cultures.com , sa revue en ligne
« Pour un lieu commun des sciences sociales ». Cette
revue électronique en accès libre pour en assurer
une meilleure diffusion, sera
thématique. Chaque thématique fera l’objet d’une
proposition d’axes et de fils conducteurs de la part
du comité scientifique. Son premier numéro
s’intitule « Du commun … ou
critique d’une sociologie politique ». Le
texte d’appel figure dans cet envoi. Ce sont tous
les universitaires et intellectuels se reconnaissant
dans une définition ouverte des sciences sociales et
trouvant féconde, au-delà des disciplines
académiques, la transversalité des échanges, qui
sont conviés à cette revue et ses débats.
Fonctionnement, réalisation
La revue aura trois numéros par an. Son
premier numéro paraîtra à la fin Novembre 2010. Le
comité de rédaction fonctionne comme comité
scientifique ;
il se compose pour l’heure des membres fondateurs du
Lestamp-Association, Pierre Cam (sociologue de
l’emploi et du droit social), Joëlle Deniot
(sociologue, anthropologue du travail ouvrier, de la
vie ouvrière, des cultures et notamment de
l'esthétique populaires), Bruno Lefebvre
(anthropologue de l’entreprise et des mobilités
salariales), Jacky Réault (historien et sociologue
des espaces-temps de la prolétarisation, des formes
de vies et des cultures populaires en France),
Anne-Sandrine Castelot (sociologue, ethnologue du
syndicalisme des cadres), Son élargissement à des
personnalités extérieures sera rendu public lors du
lancement du N° 1. Alexandre Dorna pressenti a donné
un accord de principe.
Contenu de la revue autour de trois rubriques
La
revue est organisée autour de trois rubrique -Une
dizaine d’articles sélectionnés
autour de chaque thème proposé--Deux ou trois
articles hors thème donnant
une souplesse de publication, - Une rubrique de
compte-rendu critique
sur des textes majeurs (anciens ou récents) des
sciences sociales
Normes éditoriales
Les
articles ne devront pas dépasser 40000 signes,
espaces compris. L’intégration de documents visuels
(sous format JPEG) est la bienvenue. Nous pouvons
aussi envisager la réalisation d’insertions sonores,
rarement utilisées mais décisives pour certains
sujets. -(Les notes et les références
bibliographiques doivent être établies selon le
système « français », en bas de page et numérotées
de façon continue.
Soumission des textes
Les
propositions d’articles doivent être envoyées par
voie électronique, en format Word et RTF à joelle.deniot@wanadoo.fr
ou
à jacky.reault@wanadoo.fr
Pour
le premier numéro, nous proposons l’établissement
d’un premier contact sur présentation brève (1500
signes maximum) de la thématique envisagée. Une
réponse vous sera faite à ce premier envoi. Le texte
définitif de l’article devra être proposé au comité
de lecture.
[2]
Depuis la rédaction de ce texte J Réault a publié
Peuple politique peuple social peuple sociétal,
dont le troisième terme est un autre mode d'approche
du commun et constitution un développement
relativement inédit quoique annoncé dans ce texte
commun.
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Des Cultures populaires
Métamorphoses précarisation
pérennisation
Vous avez dit
cultures populaires ?
Ce
syntagme pose toujours problème puisqu’il
combine deux notions polysémiques à enjeux
sociaux forts. Par cultures populaires au
pluriel ( !) nous visons toute une
combinaison de pratiques où se donnent à
voir, à entendre, à comprendre des types de
symbolisations, de stylisations du rapport à
soi, à l’unité domestique, aux groupes
d’affiliations informelles ou
institutionnelles et ce dans des écosystèmes
sociaux toujours localisés, toujours
historiques [ Jacky Réault, 1989,1996,
2007]. Le terme de cultures populaires ne
renvoie pas au concept d’ambition
idéologique et homogénéisante de classe,
mais au concept plus descriptif de milieux à
paysage composite sur frontières floues.
Refoulé par les discours sociologiques
fuyant l’hétérogénéité (problématique des
champs focalisée autour de Pierre Bourdieu
en tête et problématique marxiste et
néo-marxiste incluses), effacé des discours
politiques délégués au novlang des
experts, parlé via le seul angle de la
dérision sur les scènes médiatiques, le
schème du populaire se heurte d’abord à
toute une série d’obstacles a priori de la
représentation qui en dissuade l’approche
théorique exigeante. Ces obstacles sont
pourtant un peu vains puisque ou bien
réinventées sous le mode du revival
(langues, décors, apprentissages) ou bien
souterraines (Michel de Certeau ne voyait-il
pas le populaire comme cette strate la plus
silencieuse de la culture attachée à nos
gestes les plus quotidiens ?) ou bien
résistantes ou bien simplement, radicalement
diffuses, les cultures populaires ne cessent
de se manifester. Elles se manifestent dans
leur altérité (ne sont-elles pas cet étrange
étranger de l’intérieur ? Michel de
Certeau, encore) et a contrario dans leur
capacité à créer des imaginations communes-
cette instance décisive du passage à l’état
de société selon Castoriadis. Car le
populaire ne se réduit pas à sa plèbe (dans
le schéma vertical des stratifications) mais
renvoie également à ce qui réunit un
populus dans une histoire (selon le
schéma horizontal des singularités). Aussi
ces cultures populaires dans leur actualité
instable sont-elles l’un des topoi
décisifs de ce moment critique des sociétés
en ce monde contemporain dont nous cherchons
les problématisations transversales.
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Des
identifications déstabilisées
Le
temps n’est plus où l’écrin-écran d’une
culture ouvrière [Joëlle Deniot, 1996]
d’abord mise en cohérence et en récit par
des appareils militants encore largement
représentatifs, pouvait servir de fiction
positivement identifiante pour des acteurs
dont la subjectivité ne s’est d’ailleurs
jamais réduite à cette seule dimension de
métier et de rapport social. Le tropisme
exercé par la culture ouvrière sur des
cultures apparentées par lignage, mariage,
proximité vicinale ou statutaire (paysanne,
artisane, salariés intermédiaires) est par
là même menacé de désuétude. Les cultures
populaires ayant perdu cet emblème
historique leur permettant de faire face au
désaveu, à la minoration quels sont les
ancrages conservatoires, les lieux et les
modes renouvelés de leurs expressions, de
leurs pratiques, de leurs mobilisations ?
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N’est-ce pas dans ces mondes ruraux, si
déniés du modernisme, que les ethnographes
de la consommation (Nicole Tabard), les
sémiologues de l’espace continuent de
trouver le tissu le plus serré de
représentations, d’émotions, d’actions,
noyau d’un populaire encore rayonnant face
aux cultures sans sol des mégapoles ?
-
N’est-ce pas là aussi ou dans ces
ambivalents univers rurbains qu’un
ultime et vivace sanctuaire se manifeste
sous nos yeux, de ce que Roger Dupuy (Fayard
2002) nomme la politique du peuple, à
travers les révoltes usinières ?
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N’est-ce pas aussi ce commun du
populaire que l’on retrouve sous le marqueur
si trivial de la quantité marchande des
cultural studies (Stuart Hall, Eric
Maigret) ?
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Vers un monde
d’hommes dépeuplés ?
Cette
part de déréalisation du populaire est au
centre du questionnement de l’habiter
pris en ses sens allant du plus spatialisé
au plus intime. Ce qu’un « bon sens commun »
désigne comme fuite du sens, n’est-il
pas la perte de ces fondamentaux
anthropologiques, des sexes, des âges, des
ascendances, auxquels s’accrochent – ce
n’est peut-être pas seulement un préjugé-
les milieux populaires qui persistent à
s’identifier eux-mêmes ? Car il s’agit de
penser un monde non pas polarisé entre
culture populaire et culture savante, mais
un monde où se joue une mise en crise
réciproque des cultures populaires et des
cultures lettrées, également menacées par le
nivellement médiatique et central du monde
et cherchant séparément ou conjointement des
modes de résistance.
Cliquer
ici
pour compléter avec l'essai de jr Peuple
politique peuple social peuple sociétal.
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Marché aux
tissus à Istanbul hiver 2008-2009
Photos PM
Réault.
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