
Encre
et Gouache
Mireille Petit-Choubrac
Copyright Lestamp Edition-
Pour l'Edith
Piaf de
J. Deniot. 2012 |
_____________
L'Eté du Lestamp
2012
s'est
déroulé les 28 29 et 30 juin 2012
sur le
thème
Des Hommes
Des Femmes
Inerties et
métamorphoses
anthropologiques |

|
 |
 |
T 06 88 54 77 34,
0977093713
email:
jacky.reault@wanadoo.fr
 |
 |

|
|
|
|
Sociologie
politique
Political Sociology
Political mutations of the French
society in the globalization Georges
Frêche Ségolène Royal Sociabilité
méridionale clientélisme
décentralisation Saint Georges Chirico |
Mutations
politiques d'une société de la
mondialisation*
chronique indéfinie......
Frêche
était-il Saint Georges ou le
dragon ?
Jacky
Réault,
ici en 2015, Sociologie
Politique dernière
intervention 7 Janvier
2009- Hommage à celui au
dernier républicain qui
vient de disparaître, au
Philippe
Séguin
de la campagne de France
de 1992 face à
l'Européisme coalisé de
Fr Mitterrand et de J
Chirac et
quoiqu'il n'ait pas eu
l'audace de forcer le
Rubicon du consensus des
soumis
.*Pour lire l'article scientifique
correspondant au plus près à cet intitulé,
et sur Ségolène Royal rapportée à des forces
sociales et culturelles, voir sur ce site,
Nicolas et Ségolène ou le mystère de la
Dame de Vix. (cliquer)
Débandade
de la raison ou
mutation
politique ?
J Réault
poursuit un
essai polémique évolutif
de sociologie
politique-
Mutation
politique d'une
société de la
mondialisation,
la France :
Le Pacte
S. Royal G.
Frêche
: Novembre
2008.
Comme suite à
son pseudo,
J Lauter,
Comment résister
à la débandade
de la raison
?
(Tribune
libre
(2006). En
réaction au
communiqué de la
LDH, il
s'était
interrogée sur
les débordements
d'un notable
décentralisé
/féodalisé de
Montpelliers
Georges Frêche
et sur son
premier duo avec
Jack Lang. (JR
21/10/2010)
Deux
essais (2006- 2008 précédés d'une
notice nécrologique 2010)
le
24 octobre 2010 La mort brutale et
prématurée de Georges Frêche
en pleine crise systémique conjuguée de
la mondialisation et du système politique
français prive la gauche de son seul tribun
populaire, et pourtant, c'était peut-être
aussi son dernier lettré.
Cet ultime
excès d'un homme
de cœur au
risque de
l'ubris dans une
gauche toujours plus dépopularisée depuis
1984,
ouvre plus large la voie au
règne de la BCE du FMI
et des media qui ont déjà lancé leur
candidat, à ceci près que ce peuple est
historiquement imprévisible et se moque de
l'identité négative mimétique
d'historiens mondialisés et irréversiblement
séparés de lui, (Le Monde du 22 octobre)
plaidant, -oubliant qu'ils se conduisent
ainsi en oligarchie mortifère-, pour l'évanouissement de l'histoire
de France dans la mondialisation.
Si mal embouché
qu'ait été parfois Georges Frêche, -ce que nous
n'oublions pas et ce que veut lisser le
concert hypocrite de louanges - mais
probablement aussi parce que c'était devenu
le seul moyen pour cet universitaire si
nourri de culture, de forcer la porte des media
de la pensée unique-, Georges Frêche croyait
à la fois à l'Europe à la France et au
peuple et toujours avec excès c'est à dire
en vivant au risque d'Eros ou de son
avatar Dionysos.
Ce
méditerranéen
cultivait
une immense passion pour l'histoire grecque
et latine
et, quoique probablement agnostique,
il était
par excellence le lieu commun pour le
moins des trois religions du livre dont la
coexistence historique à jamais nécessaire
et polémique, constitue pour les latins
nourris de pensée grecque que nous sommes,
mare nostrum.
D'excès
évidemment il est mort et évidemment par son marqueur le
plus signifiant, le cœur.
Après avoir été,
nous l'avons dit quand l'appareil du PS le
couvrait,
souvent violenté par la crudité de ses
provocations verbales au regard de ce que n'était
pourtant plus la république et son logos,
cet ultime dérapage, sa mort, est le seul que nous ne
lui pardonnerons pas.
Reste-t-il encore,
sur les scènes de notre post-politique
désouverainisée aussi exsangue que ses
"historiens du Collège de France"
fulminant contre l'histoire nationale, beaucoup
d'hommes politiques, il était l'un des
derniers Mais en reste-t-il un seul dont
l'action soit animée par la rencontre
passionnée le flamboyant excès de l'esprit
et du cœur ?
Jacky Réault
24 octobre 2010, également
auteur de Nantes, l'excès la ville, un
essai d'identification,
www.lestamp.com Voir aussi in
fine.
Ségolène Royal Georges Frêche le
pacte d'une post-démocratie ? -
Novembre 2008
Un essai de
sociologie politique de Jacky
Réault,
Comment
résister
à la
débandade
de la
raison ?
: Georges Frêche et Jack Lang
2006 (Tribune du
pseudo Lauter in fine)
 |
Texte évolutif.
Ces textes insèrent
des pensées réactives et d'éventuels
retours réflexifs ininterrompus.
Nous acceptons sans complexes cette
idée d'ouverture inquiète jamais
conclusive. La complexité vivante
des mutations en cours doit inspirer
de la modestie face à tout ce qui
a toujours le danger de tourner au catastropho-prophétisme adjugé. Dès
l'origine nous avons multiplié les
"?" et cela risque de durer..
Au delà de ces textes d'humeur
autant que de réflexion
ouverte et inachevable, inaugurée
par en pamphlet et appliqués à la
seule surface politique fluctuante, lisez
l'étude sociologique systématique
Jacky Réault, Nicolas et
Ségolène, ou le mystère de la dame
de Vix. In J Deniot, J Réault,
Espaces, Temps et territoires.
Lestamp-Edition Nantes Mai 2010
Dernière intervention 18 septembre
2010. Last not least ! |
|
II -
Jacky Réault |
Le pacte
Ségolène Royal Georges
Frêche : Quelle
mutation politique d'une
société de la mondialisation
?
19 Novembre 2008- 30 janvier
2009

Photo
de Jacky Réault Rome
Saint-Michel à l'orée de la via
Appia 2008,
L'archange de l'orée de la
Voie Appienne. Juriste
et comme tel et par sa ville,
évident citoyen de la Romania, -
mare nostrum où l'on
passe de la Lex
romana au Code Justinien,
Georges Frêche est-il
Saint Georges le paladin
successeur historique de
l'archange Saint-Michel face au
dragon (de la peste au
Moyen-âge) ou le dragon. lui-même,
voire le Jorge du Nom de
la rose. |
Faut-il croire,
oh mon âme tressaillant comme
au vent glacé d'un effroi,
que seule est à considérer
ta sensibilité native ?
(Attribué à Pierre
Réault, brigand de la
Vendée) |
Notre
propos général développant une
question déjà posée en 2006
(infra), se résume en ceci que
nous ne considérons pas comme
une anecdote tactique le pacte
intervenu entre Georges Frêche
et Ségolène Royal, visant pour
celle-ci, à conquérir la
direction du Parti socialiste,
et pour celui-là à réintégrer ce
parti dont il a été tardivement
exclu et qu'il ridiculisa en
2009 en se faisant élire à la
Région Languedoc contre lui et
seul contre-tous. Ce plébiscite
nous impose une permanente
ré interrogation. Nous considérons cet
évènement historique sur fond de
mutation de la société politique
en France, comme l'homologue,
dans l'opposition de ce qu'a
constitué la campagne du 2° tour
des élections présidentielles d
2007et de ce que réalise le
régime de Nicolas Sarkozy.
L'autre configuration encore
virtuelle mais désormais
programmée : L'alternative ? (Vr
notre étude, J Réault,
Nicolas et Ségolène ou le
mystère de la Dame de Vix in
J Deniot, J Réault, avec L
Delmaire, Espaces, temps et
territoires. Nantes Lestamp-Edition 2010 |
Quelles nouvelles forme
politiques sont, au regard de ces faits majeurs,
en gestation dans le système politique français
mutant sur fond de réversible
désubstantialisation de la démocratie d'une
société de la mondialisation ?
Georges
Frêche survivant d'un autre âge ou annonciateur
de temps maudits ? C'est la deuxième fois qu'il
nous semble interférer dangereusement avec la
politique en crise à l'échelle de toute la
société, et cette deuxième survient en cet
automne 2008, au sein de la crise la plus
radicale qu'ait jamais connu le rapport des
sociétés humaines et du capitalisme. Une crise
globale qui ne peut que radicaliser toutes les
autres crises. Pour ce qui concerne la France, à
une
raison
politique (Régis
Debray) médiée par la réflexivité d'une système
de représentation, l’écosystème sémantique et
juridique jalonné par Athènes, Rome, le Paris de
1789, autour de grands récits fondateurs de
peuples, et de l'homo juridicus (A Supiot,
Seuil 2001)semble succéder, tant au pouvoir que
dans l'opposition, une régressive
gouvernance de populations interpellées
comme masses. C'est moins la provocation verbale
plus ou moins contrôlée qui devra in
fine cependant nous retenir que la
question de savoir si elle constitue la
seule modalité de la résistance audible
face au monopole absolu d'une pensée
unique dans les media de scène nationale
intégralement financiarisés. Ce texte a
d'abord assimilé le verbe et le réel
quoique aucun acte de Georges Frêche ne
vienne corroborer la thèse, implicite à
notre première réaction que ces
verbalismes permettaient d'adjuger et sa
personne et sa politique. Cette dernière
n'est jamais que celle de la post-gauche
et jusqu'à nouveau fait ne constitue en
rien une glissade caudilliste version
fasciste hors le féodalisme clientélaire
de la décentralisation pervertie sur les
fraternités d'hommes de la société
méridionale,
commune à tous ses confrères beaucoup
plus confits de bien-pensance expressive
et même politique que lui. Reste que le
langage, objet des analyses qui suivent
n'est évidemment jamais totalement
innocent, à ceci-près que tout le monde
concourt depuis une génération à sa
neutralisation comme droite expression
de la vérité.
L'immédiateté d'anecdotes
spectaculaires visent l'engagement pavlovien sur
des affects élémentaires, voire sur le çà
présocial d'un autre âge des foules (S.
Moscovici) sans sols,
au temps d'un virtuel asservissement en réseau.
Un des mots d'ordres latents et même explicites
de l'époque n'est-il pas le répugnant
"Lâchez-vous". On ne peut imaginer meilleure
devise pour Georges Frêche quoique ses dérapages
d'universitaire populaire restent
globalement contrôlés. Gardons nous d'un
fatalisme catastrophique gros de résignation,
notre récidiviste n'est jamais qu'un petit Sire
de Coucy assez loin de Paris, mais plus roué,
parce plus territorialisé, que les
mannequins libéral-mondialisés qui lui
opposent au sein du PS une bien-pensante
résistance. Certes il fait
en 2009 retour aussi par la Région
Languedoc ?
Certes s'il a finalement été exclu du PS, ce
n'est pas forcément pour tout le monde. Certes
il pourrait revenir dans un parti et un État qui
auraient alors passé le cap de la post-politique,
vers les rivages d'une oligarchie mondialisée
régnant par les voies du non savoir binaire, de
la manipulation affective, et de la
spectacularisation des fonctions politiciennes,
appliquées à des multitudes massifiées
? Ce n'est nous semble-t-il pas
le véritable danger. Sa puissance
régionale en grande connivence avec un
vaste électorat populaire transclasse et
passant par ses performances langagières
réitérées dans le langage commun qu'ont
abandonnées les professionnels de la
post politique notamment dans son parti,
manifeste plus la désubstantialisation
démocratique de ce parti et une des
ruses du retour de la politique du
peuple (R Dupuy) qu'une monstruosité
susceptible de menacer la République.
Osons même ce jugement partagé par
d'autres observateurs courageux de la
politique française. A l'instar de
Jean-Marie Le Pen il menace moins la
République qu'il n'est un amoureux déçu
de ses anciennes vertus.
Bref, danger ou symptôme haut en
couleur , jusque là, cela restait de la
prospective fiction projetant à la limite, des
tendances parmi d'autres de la société
politico-médiatique. Les années 2000 ne nous
montrent-elles pas, à l'inverse - on l'a analysé
ailleurs-, des signes de retour des peuples,
et même pour les savant géopoliticiens de
l'ordre mondial de la publication 2008 de
Ramsès, le Retour des nations. Certes
s'il a abandonné sa ville à une comparse
il règne tout aussi personnellement et à plus
vaste échelle, dans l'Hôtel de région, le
château a grossi sinon la
raison
morale de l'occupant, en tout cas au regard du
moralisme, mais pour nous rassurer un
peu, on pouvait jusqu'à cet automne l'éprouver
dans le goût amer mais réversible, si l'Europe
des régions ne vient pas, de
l'extérieur, défaire la France, d'une
décentralisation dévoyée et d'ailleurs
désormais, au lu de robustes sondages
convergents, impopulaire.(Ipsos, La gazette des
communes 11 décembre 2006)
L'évènement profondément symbolique qu'a
constitué en novembre 2008 le rapprochement
appuyé de cette autre forme politique mal
identifiée de plus redoutables temps nouveaux
possibles, Ségolène Royal
en quête de voix par tous moyens pour
s'approprier le parti socialiste, avec Georges
Frêche, théoriquement exclu de ce parti,
contraint à une réinterprétation générale non
seulement de la conjoncture mais des mutations
structurelles accélérées par la brutalité du
règne de
Nicolas Sarkozy, du système et des pratiques
politiques en France. Cela se passe désormais
dans une société rongée par le processus de la
mondialisation et doublement fragilisée, par la
grande crise qu'elle vient d'engendrer et par
l'effondrement moral du système de
représentation partisan tant dans le mode
d'exercice de la magistrature suprême que par
l'obsolescence, tant symbolique que
fonctionnelle, du seul parti d'opposition
représentant une force significative, le PS.
Dans cette situation d'où toute alternative
classique à l'exercice du pouvoir semble
tragiquement exclue, on ne saurait négliger ce
qui se présente spectaculairement comme forme
nouvelle alternative hors système par la
conjonction de deux des trois personnages qui
semblent manifester le plus leur mépris actif pour toute
la tradition politique démocratique de leur
pays, le troisième étant à l'Élysée donc
partiellement pondéré, -il faut en tout cas
l'espérer, par un rapport direct aux réalités
qu'affronte l'exercice effectif du pouvoir.
Georges et Ségolène indépendamment de
puissants réseaux bien réels, et de leurs fiefs
régionaux, ne disposent, pour le moment dans
leur rapport à l'État central que de la toute
puissance encore largement imaginaire de leurs
paroles et de leurs images sollicitées et
déversées par les media avides de telles
stars d'un type nouveau pour capter le
"temps de cerveau humain disponible".
Dans les deux cas leur puissance
effective est largement populaire et
passant par les formes de la politique
territorialisée, leur puissance
virtuelle, d'ambition nationale suppose
(rait) la désubstantialisation
spectaculaire du discours politique par
les média financiers parisiens. Il y a
là une contradiction dont la résolution
n'est pas donnée étant donnée la
versatilité de ce pouvoir médiatique et
sa quête in fine de plus déracinés, id
est de plus mondialisé. En l'occurrence
le retraité de Soixante huit repeint en
écologisme euro-planétaire est
probablement plus redoutable quoique son
absence d'enracinement ailleurs que dans
le genre de vie bobo, irréductiblement
bourgeois nouveau genre, rend difficile
un destin national qui serait de facto
post national.
Encore
faut-il cependant ajouter qu'entre ces media
centraux et les réseaux de la re
féodalisation les interférences restent multiples
et toujours manipulables par les
idéologues néopangermanistes de l'Europe
des régions..
Nous en avons notamment au centre des sociétés
de l'Ouest français dans l'ancienne Basse-Loire
industrielle tendant à devenir l'estuaire des
industries culturelles et créatives (
Rapports à la commission européenne dans le fil
du Traité de Lisbonne) au profit d'une classe
culturelle nantaise radicalement
dépopularisée, de multiples et univoques
manifestations.
Quelle
permanence ?
Pour analyser la nouveauté du positionnement
souligné de Ségolène Royal en novembre 2008,
comme alliée privilégiée de Georges Frêche, à la
place occupée par Jack Lang en 2006, il
importe de considérer d'abord la permanence sur
la scène visibilisée par les media d'abord de
cet homme, que chaque transgression
semble renforcer pour la simple raison qu'elle se
manifeste dans la langue commune qu'ont
abandonnés les oligarques de ces novlangs technocratiques et déracinées
qu'a si bien su pointer la verve
désespérée de Philippe Muray à jamais
sublimée par le géni scénique de F
Luchini en 2010. Comme on l'a évoqué déjà, quittant sa
ville il tient la région, confiné dans ses
terres il cible le sénat républicain, maître de
ses clientèles locales mais étendues à tout le
sud-est, il a visé à jouer son jeu
dans la crise nationale du PS, cacique régional
en s'arrimant à la candidate qui fut par
les media celle des classes parlantes
mondialisées à la magistrature suprême
français ; l'échec probablement
définitif de cette dernière le renvoie
dans son républicanisme nostalgique
localisé et sa popularité régionale
sachant que jamais le pouvoir financier
des media n'en ferait jamais un héros
national.
Certes aujourd'hui comme hier son style et ses
actes font toujours hésiter entre des figures du
passé dont l'anachronisme serait presque
rassurant, caricature du colonialiste brutal ou
dévoyé liguard d'entre les deux guerres à
tendance caudilliste de Méditerranée
occidentale. Dans l'actuelle conjoncture de
crise générale évoquée plus haut, et en 2010 ne
faut-il pas
cependant en rester à l'interprétation de 2006
sur le profil d'un simple candidat seigneur
de la guerre prompt à ridiculiser ce qui reste
dÉtat
central désouverainisé donc dépopularisé et les instances emboitées de la loi
désubstantialisée,
celle de son pays celle des instances instituées
d'un parti qui n'est plus qu'une survivance, mais finalement confiné dans son
fief.
Faut-il
pour cela considérer comme caduque
l'alliance, apparemment dépassée de 2006
? Ce duo formé entre Georges Frêche et Jack Lang
qui nous avait retenu en 2006, il restait
semble-t-il, par comparaison quasiment dans un
modèle d'inconduite de la politique dé
substantialisée de la mondialisation : le
néo-féodal et le mondialiste ! On voit
cela un peu partout depuis vingt cinq ans. On
l'a vu et ce n'est plus une nouveauté, dans l'État
culturel d'où Catherine Trautmann paya cher
sa tentative de retour à la république. On le
voit dans l'État de plus en plus délié des
grandes "collectivités locales" à virtualités
sécessionnistes mais gardant, même si c'est
illusoire une relative légitimité
populaire ; c’est déplaisant comme la
mondialisation, les arrangements un peu mafieux,
et le mépris des nations souveraines, mais on a
eu le temps d'en baliser intellectuellement les
périls sinon de la conjurer et ce n'est pas lui
qui en a dépecé les attributs.
Il faut se garder d'oublier que Jack
Lang, qui a pris en 2008 parti, pour le moment,
contre Ségolène Royal, reste en réserve dans la
pile paradigmatique des ressources pour
l'invention d'une nouvelle forme post nationale possible. Ce
communicateur hystérisant a de fortes
connivences avec les modes opératoires de
Ségolène Royal. Précisément il est sur ce plan
concurrent, n'ayant jamais abandonné le fantasme
d'une présidence de la république à son profit
ou en personnage clé auprès d'un autre ; ses
velléités pas totalement inabouties d'intégrer
la forme sarkozyste de la mutation en cours
doivent être prises au sérieux dans une
prospective, mais manifestement ce ne serait pas
avec lui que s'est profilé la forme la plus
nouvelle de mutation des structures politiques.
Pourtant à analyser les choses plus en
profondeur, le nouveau pacte a suggéré l'hypothèse
du rapport entre un processus de la mue
structurale de la politique des sociétés de la
mondialisation et les tâtonnements de qui
prétend surfer sur elle pour la maîtriser à leur
profit mais qui ne trouvent appui médiatique que
s'ils paraissent aller dans le même
sens, celui de l'obsolescence
mondialiste de l'Etat-nation.
Une analyse structurale comparée de ces deux
alliances montre un personnage pivot
structurellement pivot, ce qui ne veut pas dire
nécessairement principal, Georges Frêche et une
classe d'équivalence d'alliés complémentaires en
quête d'une forme viable encore en gestation :
Jack Lang et Ségolène Royal en sont les
composantes principales. Ne peut-ton pas
rétrospectivement, donc historiquement suggérer
que les deux jouent chacun à sa façon, une
partition commune, à portée finalement modeste, celle de l'hystérisassions
communicationnelle plus démagogique pour
Jack-Lang (avec le créneau jeuniste et
culturellement niveleur initial quelque
peu voilé désormais), plus massifiante mais plus
virtuellement universelle pour Ségolène Royal.
D'où deux thèses que nous développerons ou avons
développé ailleurs.
-Thèse
étroite, Jack Lang comme personnage mediatico-politique est le véritable inventeur
du nouveau morphème de la post-politique, mais
trop engoncé encore dans une génération
antérieure et trop étroit dans son créneau,
voire plus pusillanime dans l'exhibitionnisme et
la mise en pièce de la
raison
politique du discours, il n'a pas réussi.
Jack Lang ou la Ségolène Royal inaboutie en
quelque sorte ? Mais pour ce qui concerne la
tendance objective du processus politique à
produire par essais et erreurs, la combinaison
de la post-politique mondialisée, il devait
fatalement rencontrer Frêche, mais sur la forme
plus que sur le fond quoique jouant
désormais depuis 2008, parmi les comparses
éléphantisés par SR et les media, la
combinatoire resta fugace (ou en réserve).
- La thèse large est celle que nous développons
dans L'État culturel et ses classes,
Nantes 10 avril 2008, Lestamp, HP). Sur
L'État culturel langien, voir la savoureuse
caricature qu'en a faite Jacques Bertin pour Le
Lestamp et le Master Culture à Nantes en 2005.
Dans son ensemble structurel sémantique
idéologique et plus largement sociétal et
civilisationnel, il est l'anticipation des
post-États de la mondialisation,
l'anticipateur du secteur culturel libéral
et , lui, pratiquement totalitaire explicitement programmé
par le Traité de Lisbonne, l'anticipateur
expérimental, -le microcosme précédant le
macrocosme-. Il est crucial pour l'anthropologie
politique de l'analyser comme tel, même si la
crise qu'il est difficile de caractériser entre
crise de (d'une nouvelle étape
de...) mondialisation et/ou crise de la dé
mondialisation (?), remet en cause une
partie des processus, et des politiques
affectant les Etats nations sous la prédation
mondialiste, quoique freinée depuis le 11
septembre 2001 (?). Ces derniers objets de la
prédation euro-mondialisatrice, et des
mobilisations idéologiques de l'identité
négative antipeupliste depuis la génération
des grandes séparations (la fracture sociale
d'E Todd, Fondation Saint-Simon oct. 1994), sont
brusquement et très hypocritement assaillis
d'appels au secours aussi pathétiques que
réversibles) de la part de tous les prédateurs
financiers en quête d'une nationalisation de
leurs impostures.
Pour autant que
l'on puisse analyser un comportement
relativement stabilisé dans ce tout début de la
Crise systémique qu'après un an de latence
aveugle a vu éclater manifestement l'automne
2008, et qui chaque jour, et ce n'est pas une
métaphore rhétorique, s'approfondit
vertigineusement.
Du
duo au pacte quelle nouveauté ?
Le nouveau binôme entre le premier héros de cet
article qui décidément est le catalyseur,
sinon évidemment l'auteur, de beaucoup des
pathologies politiques de plusieurs époques - et
sa nouvelle partenaire constitue un phénomène
beaucoup plus inventif. Il faut d'abord rappeler
que cette alliance qu'ont focalisé les media à
l'automne 2008 par la conjonction de son
caractère spectaculaire et de son cynisme :
Prendre le pouvoir dans l'ex Section Française
de l'Internationale ouvrière relookée Parti
socialiste par le congrès d'Epinay en passant
par les réseaux d'un parrain exclu du parti pour
une suite de propos et d'actions flirtant avec l'extrême droite colonialiste et
vaguement racialisante n'est certes pas une petite
affaire, mais il ne s'agit en réalité si on se
donne la profondeur de quelques années d'une
conjonction de plus longue date.
Sans remonter à
des relations de proximité plus anciennes, la
candidate Ségolène Royal inaugure son OPA
de l'extérieur sur le PS à partir de Noël 2005
en activant ce rapprochement. Lorsqu'elle débute
la campagne c'est sur les terres de Georges Frêche et du Front National, à Vitrolles qu'elle
donne sa première réunion publique tentant de
doubler N Sarkozy sur le terrain de la
récupération des voix du Front et qui d'autre
que Georges Frêche pouvait épauler une telle
tactique sinon un tel
projet. Il est effectivement là à ses côtés et
les résultats du premier tour montreront qu'en
dehors de son aire de vote de proximité (autour
du Poitou-Charentes jointif avec la Bretagne de
la 2° gauche et au sud-ouest de
l'électorat socialiste enraciné c'est le
Sud-Est des réseaux de G Frêche qui achève et
clôt cette singulière géographie. Mais à
l'exception de l'Aude c'est N Sarkozy
qui rafle la mise. Lorsqu'il
s'agit en 2008 de conquérir les militants du PS,
le sud-ouest profond lui échappe, la Bretagne se
partage, mais le Sud-est est bien là assez lourd
avec ses fédérations unanimes, pour ne
lui faire manquer la victoire que de quelques
voix.
D'abord en termes politiques ce
n'est plus seulement le coup de main
défensif que fut le binôme avec Lang, c'est une
alliance stratégique à vocation de long cours et
à effet immédiat et dont il faudra bien à la
bénéficiaire payer les intérêts. Par sa forme et
par son contenu - ce qui dans la politique
spectacularo-médiatique de massification devient
une opposition de plus en plus vidée de sens- ce
pacte s'avère plus que virtuellement
subversif moins des institutions républicaines
que des partis classiques
survivants qui furent longtemps, et ne
sont plus, les
acteurs sublimant de la représentation des intérêts, (de ce qu'il en reste).
A la valeur intrinsèque près des
personnages, qui ne sont ici que de
plus ou moins médiocres ( G. Frêche ne
l'est pas) hologrammes, il
devrait faire penser quiconque a encore une
culture historique (sans la quelle il n'y a plus
de citoyens), aux duumvirats ou triumvirats des
candidats monarques de la fin de la République
romaine (Pompée César etc.). Mais l'historien
sait que c'est le parti des populares et
non celui des oligarques de la
bien-pensance républicaine qui en
l'occurrence l'emportèrent.
Ce propos dira-t-on
nous propulse ou trop loin en arrière ou loin en
avant dans une, cependant nécessaire,
science politique fiction. Mais la réalité des
effets politiques récoltés par les deux
partenaires, et spécialement pour Ségolène
Royal, n'a rien d'imaginaire et sa capacité
subversive n'en est encore qu'à ses prémisses
puisque avec l'aide des media financiarisés elle
veut le PS et le pouvoir suprême et qu'elle a
une notable chance de triompher des piètres
résistances qui croient encore à l'ancien
militantisme et aux hommes politiques formatés
dans le fil des cités antiques et de la
révolution française.. Cette réalité est
autrement inquiétante que ne le fut l'épisode
Frêche Lang (indépendamment de son fond
structural, évoqué plus haut, indépendant des
personnages et qui demeure).
Elle donne à voir
une convergence plus profonde de politiques
conscientes surfant si l'on ose dire, sur des
processus lourds touchant l'instauration de
post-démocraties- E Todd- (selon la juste
déclaration du président tchèque insulté dans
son propre palais par l'aventurier des temps
nouveaux qu'est Daniel Cohn-Bendit) dans les
sociétés de la mondialisation et selon
les espoirs et la formulation stricte du pape de
la liquidation de la souveraineté populaire et
du suffrage universel l'idéologue, dit historien
des idées politiques, en réalité leur
révisionniste, Pierre Rosanvallon avec la
variante "Collège de France" de
contre-démocratie.. Ce n'est donc
pas seulement un arrangement de bêtes de scènes
cherchant les caméras ou un phénomène de
modernisation des rapports aux nouveaux media
que décrit avec pertinence mais dans la
classique clôture des tourainiens, Eric Maigret.
Il faut cependant considérer que
l'expression de G. Frêche trouve un
appui dans un peuple bien réel et dans
des formes d'expression et de
légitimation électorale parfaitement
démocratique, le clientélisme ne
suffisant pas à conquérir tant de votes
au pays de la grande révolution.
Il serait dérisoire pour une société dont les
élites ont depuis un quart de siècle bradé la
souveraineté et qui l'asservissent toujours plus
à la société centrale d'invoquer trop
l'homologie, à certains points heuristique, avec
la fin de la République Romaine puisqu'il n'y a
ni des hommes de génie sublimant des synthèses civilisationnelles tel César, ni la perspective
de fondation et stabilisation d'un empire.. Cela
n'en concerne pas moins une mutation radicale
des formes politiques issues de la souveraineté
du peuple lors des révolutions américaine et
française, dans le contexte de la
mondialisation; L'enjeu (et non le destin
adjugé) c'est la transformation en société
politique asservie à la mondialisation, en
société de la mondialisation, la nation qui est
universellement reconnue comme la plus
symbolique de l'ordre politique classique de la
souveraineté populaire. Il s'agit donc de faire
sauter un des verrous principaux qui retient la
liberté des nations au bord de la fourmilière
mondialisée. Nous ne disons pas que cela
constitue un destin fatal, mais que Ségolène
Royal, et l'alliance Ségolène Royal Georges
Frêche en constituent surement, après Sarkozy
déjà à l'œuvre, mais plus encore que
Sarkozy, un des personnages clés, pour
autant et pour autant seulement que les
media nationaliseraient leur ambition, entre
acteur et marionnette, à l'instar de la
majorité des personnages historiques de
tous les temps.
On voit
que l'on est passé de l'hypothèse
modérée, mais toujours valide, d'une pathologie de la
décentralisation, (certes en danger de
dérives de par les thématiques délétères
et ethnicisantes de l'Europe des
régions, qui reculaient d'ailleurs
depuis le 11 septembre 2001 et le 21
avril 2002). On a assisté à une
propulsion de la scène régionale à la
scène nationale des possibilités
d'intervention du pivot ne
demandant qu'à devenir acteur au sens
plein Georges Frêche. Ses objectifs
visibles sont des plus clairs, au
minimum reconquérir une place dans
l'appareil du parti en
instrumentalisant à son profit
la crise finale du PS pour en devenir
aux côtés de Ségolène Royal, un des
jokers, au maximum dans une alternative
stratégique nationale liée au sort de
Ségolène Royal au sommet des
institutions d'une (post?) république.
En 2010, cette hypothèse nous paraît
dépassée.
Qu'on pense, et
ceci est sans doute plus grave, à l'éventuelle adéquation de
son propos antimusulman et à virtualité
raciste survivant de la Guerre d'Algérie
du temps de Guy Mollet, avec une
radicalisation Huntingtonnienne d'une
rampante guerre des civilisations que
tant de forces mènent déjà ouvertement
en France comme ailleurs en Europe et
aux États-Unis avec sa fiction " de
gauche", la croisade laïciste (Dj Heuzé,
La laïcité et ses ennemis...", Nantes
Lestamp 1999). Et c'est évidemment cette
perspective de la conjonction de la
joueuse de flute de la
débandade
de la
raison
politique bien au delà des essais
Frêchiens, et du parrain de croisade
au verbalisme provocateur jouant plus ou
moins dangereusement dans la connotation
racialiste. C'est là qu'il faut
désormais penser eu égard à la
configuration complémentaire des deux
nouveaux alliés. Pour autant évidemment
que l'alliance s'approfondisse et ne
s'institue dans le parti d'abord (si
c'est encore nécessaire) dans l'État
enfin ?
Quelle
singularité avec la substitution de
Ségolène Royal à Jack Lang ?
La nouveauté radicale réside en effet
dans le formatage pré-présidentiel d'une candidature
relativement crédible de la nouvelle venue sans
cesse réitéré et le cas échéant induit par les
media qui restent l'expression directe de la
financiarisation mondialiste du "secteur
culturel et créatif" qui constitue un pan
fondamental, le plus totalitaire, il faut oser
le mot, du Traité de Lisbonne. Le
programme du nouveau personnage
féminin
qui vient croiser la saga sinistre de
l'homme de Montpellier, ne s'exprime t il pas
résolument dans ce qu'on pourrait qualifier
d'immoralisme radical d'un j'moi-mêmisme
infantile et pervers, son Désir de
...
Tout, ses j'aime.. j'aime pas.
Aimez-moi, Aimons nous les uns les autres
(cynique instrumentalisation d'un sacré !), qui
se condensent encore mieux dans sa litanie du
J'ai envie de.. sa loi et ses
prophètes. Mais on ne peut en rester à une
critique morale ou psychologique quoiqu’on
touche là à des composantes essentielles du
nihilisme chosifiant qui est le discours latent
de la mondialisation, en l'occurrence de la
circulation de la marchandise dans la fiction de
la concurrence parfaite, dans les mœurs le
discours manifeste des classes parlantes
qui le relaient. En tout cela l'essentiel
est qu'elle a radicalement coupé les ponts avec
l'esprit des lois comme avec la common
decency
républicaine. A l'instar de Nicolas Sarkozy,
dira-t-ton ? Certes il y a convergence, mais
l'homme de Neuilly fasciné par l'hyperbourgeoisie
américaine s'ancre encore dans des références
historiques et mémorielles, en tout cas celles
que son entourage républicain, en l'occurrence
Henri Guaino, lui suggère ; il bouscule les
institutions met en pièce certains garants
civilisationnels de l'ordre sociétal, le droit
du travail le rapport aux temps sacrés etc.
Ségolène
ou la prédation active de la
raison
politique en symbiose avec le discours latent
des media et le discours manifeste d'une partie
de leurs maîtres.
Mais
c'est Ségolène Royal qui met en pièce dans ses
modes d'exposition prédateurs le lien fondateur
entre la
raison
et la politique. Son génie, si l'on peut dire
est dans cette indépassable radicalité. Sa cible
est, dans la société comme dans le parti,
l'appel contre la fonction réflexive et
médiatrice des représentants, aux
multitudes plus ou moins acculturées
politiquement (quoique gardant leur capacité
spatialisée à retrouver une politique du
peuple (R. Dupuy) autonomisée), au sein des
audiences médiatiques, à la fraction massifiable
d'individus séparés de leurs communautés, ou à
certains resurgissements des communautés en
perdition, tel un certain catholicisme d'ancien
régime dévoyé de l'ouest de la France, une terre
d'élection de son dévoiement.
Ainsi identifié à
ce niveau civilisationnel où interfèrent rien
moins que le langage et la politique, cet
autisme répétitif de l'affect et de l'instinct
relié à une information binaire virtuellement
manichéiste, serait déjà une première
compréhension utile pour des esprits
névrosés et critiques
(Dany Robert Dufour) issus des Lumières et de la
Révolution française, si la
désintellectualisation par le haut de l'époque
en cours n'avait pas tant refoulé l'intelligence
de l'apport freudien et nécrosé la culture
de l'histoire nationale support irremplaçable de
l'intelligence politique ! Celle qui compte,
pour capter des partisans, essentiellement sur
la réduction de tout message à un arc réflexe de
la séduction ou de la répulsion, mu par le çà
instinctif de l'émotion immédiate et de
l'affectivité fusionnelle, peut certes
être pensée de façon indulgente comme le
médiocre instrument d'une mondialisation
liquidatrice de toute culture politique
démantelée par l'action massifiante de ses
écrans financiarisés dont la fonction spécifique
d'un point de vue civilisationnel, est de
transformer les
peuples en masses [
Cette autre alliance là, absolument manifeste et
pour le moins structurelle, entre une candidate
à la fonction républicaine suprême et les écrans
de la massification, même si elle peut
être pensée comme mutuellement instrumentale ne
constitue-t-elle pas déjà en elle-même un
inquiétant symptôme de la crise de la culture
politique démocratique reposant en son cycle de
2500 ans, depuis l'agora d'Athènes, sur un
discours rationnel invoquant des valeurs
fondatrices d'une communauté politique? Son
extrémisme dans l'expression est une autre
évidence indiscutable et c'est une prodigieuse
aubaine pour les media de la spectacularisation
financièrement valorisable, sans fin ni limite.
Qu'importe ici de distinguer entre une
hystérisation symptôme personnel et/ou jeu
maîtrisé de la spectacularisation dont sont
affamés les media, la psychologisation serait
ici déplacée. Ce qui est manifeste aussi c'est
l'audace avec laquelle elle se surpasse sans
fin, au delà de tout cynisme dans le dépassement
permanent de la, jusque là, common decency
politique et républicaine la plus élémentaire.
On pense à sa mise en spectacle au Zénith cet
automne. De ce point de vue son jumeau au
pouvoir, est largement surclassé quoique jouant
en grande partie dans les mêmes registres.
Une psychologie ad hoc ? Mais là n'est pas la
question.
Les folies de la société trouvent toujours leurs
types de personnalité adaptées et d'un point de
vue relativiste normales. Sur ce point toute une
littérature critique du 20° siècle de Bruno
Bettelheim à Georges Devereux par Emmanuel Todd,
doit être relue d'urgence.
Elle en
fait tant, Ségolène ( au passage notons
la dé patronymisation des
identités qui est plus qu'un symptôme de
la crise culturelle en même temps que
celle de S.G.) avec une telle
candeur délirante et mimée ou si l'on
préfère, une telle impudeur déroutante,
que l'analyste trop intellectualisé
pourrait, guetté par la tentation
légitime du simple mépris, la réduire au
registre un peu vain du pur spectacle au
point que sa performance politique en
tant que telle ( l'emprise fusionnelle
sur des esprits, finalisée sur la prise
du pouvoir politique) en semblerait
presque irréelle. A un autre niveau
d'analyse, le déréalisme
(Devereux, Essais d'ethnopsychiatrie
générale, Gallimard), référé à la
raison
politique sublimée de la tradition
démocratique, est peut-être aussi un se
ses symptômes - le paralogisme de tant
de propos ne peut tenir dans la durée
qu'étayé sur un fond schizoïde-; mais
cette structure de la personnalité
n'est-elle pas commune, - à lecture de
l'ethnopsychiatrie de Devereux à D N
Dufour - à nos contemporains voire à
nous même ; le Todd de Le
fou et le prolétaire le confinant au
20° siècle totalitaire mériterait d'être
relu avec une vision élargie. Qu'importe
ce débrayage apparent d'avec une
certaine réalité n'en est pas moins
d'évidence chez elle manifestement
exacerbé, et il est comme elle, bien
réel.
Les effets de son pouvoir d'influence
sur une société politique à tous égards
déboussolée, porté (suscité ?) par
les media financiarisés pourraient, si
le corps politique (la nation instituée)
ne se ressaisissait pas à temps, peser
du plomb sur des populations affolées, -
pensons aux années Trente-, par les
effets peut-être cataclysmiques de la
crise du monde qui se creuse chaque
jour. Et ce jour qui pourrait être le
moment d'une radicale mutation de la
politique - d'ailleurs largement entamée
par l'occupant actuel -, n'est pas
si lointain. Institutionnellement,
l'horizon c'est trois ans et demi, mais
rien ne prouve que Nicolas Sarkozy, son
compère au pouvoir et rival en
modernisation de la démocratie,
pourra tenir jusqu'au bout. Sa propre
logique d'excès - agonistique ?- face à
la crise systémique va de plus en plus
montrer les limites de ses verbalismes
brutaux et de ses réformes
prédatrices.
La vraie nature du duo :
- un simple épisode de la prise du pouvoir au PS
?
- le catalyseur d’une métamorphose déjà entamé du
système politique français vers une
oligarchie démagogique de media ? Mais les
media n'adorent G Frêche qu'autant qu'il
reste dans sa province.
- ou, déjà l’amorce d’une diarchie singulière
entre un pôle jouant sur le maternalisme
castrateur, tel que le décrivait déjà sur des
données américaines le Georges Devereux des
années 60 et un pôle caudilliste tendance
réseaux clientélistes, pour rester dans
une expression modérée. Mais Ségolène
Royal de 2010 tend à retrouver un
langage et plus ou moins tactiquement un
comportement moins éloigné de la raison
républicaine.
- et de facto en termes d'assises territoriales
dans la France-diversité de F Braudel à E Todd,
une conjonction des pathologies politiques
propres aux décompositions sociétales de
l'Ouest français (S. R.), et des pathologies
politiques d'un Sud-est (G. F) bien connu
de la géopolitique critique de l'espace français
(Y Lacoste et la revue Hérodote). Cela reste un
vrai problème mais il n'est pas neuf.
- La fiabilité culturelle et politique d'une
telle alliance ne saurait donc s'analyser
uniquement au travers de la scène centrale que
nous avons principalement évoqué ici avec un
rôle dominant des media, mais passerait par la
mise en musique d'une résultante plus ou moins
durable d'une telle conjonction qui semble
dérouter, à ce niveau des cultures régionales,
toute logique et tout antécédence historique.
- Peut-être donc que cette conjonction ne pourra
rien fonder mais sa fonction prédatrice est
d'ores et déjà irréversible sur le Parti
socialiste où le renfort des voix méridionales
de clientèle de son nouvelle allié a donné
à S.R. Ces quasi cinquante pour cent de voix qui
lui permettent de rendre la vie impossible à
l'élue légitime héritière de la tradition
démocratique du dernier grand parti qui pouvait
en revendiquer une après l'alignement brutal de
l'UMP à la tyrannie de spectacle et de réseaux
de Nicolas Sarkozy. Que la bête PS meure serait
ne serait sans doute pas un drame
civilisationnel. Mais ni l'un ni l'autre
n'y suffiront.
|
|
|
La 'politique De proximité " en
acte ? Mais on reste au seul
niveau du langage et de la
politique spectacle, à l'instar
de cette image également
provocatrice ici et
volontairement abusive.
ou
le temps des grands
prédateurs de la re
féodalisation ?
Cela seul est indéniable mais si
commun dans toutes les régions
conquises par le PS |
|
Limite de la partie revue |
Imaginons donc, ce qui n'est que jeu nécessaire
mais purement hypothétique, que sonne l'heure de
cette alliance de Georges Frêche et de Ségolène
Royal et sa victoire au sommet de l’État. Il le
faut. Cela n’a rien d’impossible. On sait
désormais que leurs sorts sont liés, mais on ne
peut dans l’état actuel de la saga que comparer
les attributs respectifs et non penser leur
résultante, là où réside le plus grand péril.
Certes elle n'a pas les mêmes modalités de
brutalité, doublée sur l'insulte, genre un
tantinet mineur, c'est elle qui va le plus loin
dans la destruction systématique de toutes les
médiations idéelles de la pensée réflexive dans
un discours politique. C’est elle qui assène à
jet continu des absolus réduits au binaire
manichéen dans une incantation sans fin.
Certes Frêche semble banaliser l'inégalitarisme et le mépris
raciste, mais c'est dans la forfanterie et le
scandale dont il se délecte en narcissique
vaguement ridicule, sans oublier la pêche aux
voix pieds-noirs irréductibles mais c'est Royal,
beaucoup plus radicale dans la prédation
anthropologique, qui désymbolise (Dany-Robert
Dufour) tous les adultes assez âgés, -
pour représenter l'autorité civilisationnelle de
l'ascendance (Son père et les pères, les
institutions, les statuts et valeurs de son
parti), - pour être porteurs de mémoire et/ou
représentants, intermédiaires démocratiques
nécessaires entre populations relativement
massifiés et pouvoir émetteur. Au nom de ce
jeunisme à connotation toujours fascisante dans
l'histoire contemporaine, les dits éléphants
du PS et d'ailleurs, sont démolis en chœur par
madame Royal et ses media. G Frêche est plus
circonspect.
D'autre part, issu des terres
méridionales d'une culture juridique du
préciput et du paterfamilias il
pourrait avoir du mal à intégrer l'effondrement
symboliques des pères qui semble l'axe
biographique principal de sa comparse.
Évidemment ils ont d'égales capacités à invoquer
la base contre les sortants, et
toute démagogie qui puisse être relayée par les
media de la mondialisation, mais c'est elle qui
a le plus éprouvé les virtualités lyncheuses
(elle l'a prouvé) du jeunisme, d'un
pseudo-féminisme rance, de l'encouragement donné
à délation dressée contre de supposés déviants
sexuels.
En tout cas l'ensemble ainsi collecté à
charge des réalités manifestes et des
perceptions plus largement admises de
son action que thésaurisent ses
détracteurs, apporte plus d'arguments
qu'il n'en faut à Lionel Jospin
qui a eu la contr'audace - alors que la candidate de la
légitimité d'une tradition politique séculaire,
Martine Aubry, semble médusée et déjà
vaincue - de radicaliser une
interprétation fondé sur la comparaison
historique. Selon lui SR, dont le discours
constitue la plus radicale et élémentaire
novlang
d'une époque qui, à l'instar des années
Trente, en a vu surgir de partout, fait
irrésistiblement penser quiconque garde une
culture historique, à ce néo-socialisme
d'avant-guerre ( et d'abord de Marcel Déat), qui
fut d'abord, sous couvert d'appels plus ou moins
hystérisés à la modernisation, une
des modalités du fascisme auquel il se rallia au
détour la défaite.
Quelles défaites pour quelle mutation ?
Les défaites qui nous guettent à cette
orée d'une crise systémique sans
précédent dans l'histoire humaine,
seront d'un autre ordre que
l'effondrement militaire - et d'abord
moral sans doute - de juin 1940, mais
elles sont aussi prévisibles qu'elles
sont déjà légions, morales,
intellectuelles, politiques,
sociales, quoique aucune ne soit
jamais fatale. Peut-être Jospin exagère
t il par dépit ? L'homologie
heuristique et critique ne saurait
dispenser de l'analyse nécessaire de
multiples et radicales nouveautés sans
sombrer dans les leurres, gros
d'impuissance présente, de
l'anachronisme.
Notre thèse est que toute interprétation et
donc toute prospective concernant SG doit passer
désormais par l'évaluation de la résultante que
peut engendrer son duo avec GF. Notre intuition
d'historien c'est qu'il est possible sinon sur
qu'avec cette rencontre de deux modes de
perversions politiques, également avérées,
c'est là que tout a commencé
[.
Tout mais quoi ?
Le duo dont la
radicalité de la lutte au sein du parti
socialiste et l'incroyable partage en deux a
précipité ressemble à tout sauf à une anecdote
mais peut-on déjà dire que vient de se profiler
une diarchie ? Les personnalités d'évidence
complémentaires, (mais on ne sait rien de leur
compatibilité durable) et leur conjonction
appelée à durer ( la conquête du pouvoir reste à
faire), renvoient plutôt à un récit noir
désormais embrayé, profondément troublant,
terriblement suggestif.. Mais de quoi ?
L'histoire qui galope en ces années 2000, risque
de vite trancher. Il importe que dans cette
histoire encore suspendue, il reste des
sujets pour la faire. Les sujets c'est
tout ce que tout, de la mondialisation à la
déresponsabilisation idéologique relayée par le
sociologisme, en passant par les media
massifiant, tend à détruire. Devereux notait
déjà dès les Essais d'ethnopsychiatrie
générale que c'est l'adulte normal, concept
anthropologique très précisément élaboré, qui
tendait à s'effacer.
Mais ce sont aussi dans le
registre du politique les sujets collectifs qui
semblent plus cruellement encore, aujourd'hui
faire défaut. Un sujet historique c'est
toujours la combinaison d'une conscience (si
possible réflexive en l'occurrence mais ce n'est
hélas pas général) et d'une force sociale
indexée à des ensembles sociaux aux intérêts et
aux valeurs relativement unifiables, au sein
d'un État ou pour en détruire ou construire un.
Pensons en attendant mieux (toutes les forces
organisées classiques des deux siècles
précédents, s'étant à peu près effondrées
symboliquement et politiquement), à cultiver au
moins ce qui dépens de nous, la réflexion, et
pour cela le savoir, notamment historique, la
vigueur critique, et la vertu de force.
Quel jeu sur les champs nouveaux de la lutte
politique entre ce qui dépend de "nous",
sous réserve de réseaux, le web, et ce qui
n'en dépend plus depuis longtemps, le
pouvoir médiatique ?
Désormais c'est entre la spectacularisation
dépolitisante du politique par les media[4]
et la relative anarchie de l'expression -
cependant très manipulée par les réseaux- par le
canal des sites web relayée par les moteurs de
recherche, qu'l convient de chercher les
symptômes visibilisés des transformations
sociétales. Il est d'autant plus significatif de
constater que les multiples sites relais en
réseaux qu'actionnent les appareils
post-politiques, ont concernant Ségolène Royal,
été capables de littéralement inonder le web
d'un leurre protecteur pour invisibiliser ce
pacte qui a visiblement fait scandale et que ses
auteurs considèrent sans doute désormais comme
trop précocement avancé.
Ces sites relais
convergents ont systématiquement rediffusé des
déclarations antérieures de plusieurs années qui
font apparaître en première page des moteurs de
recherche, une condamnation et non une
défense de Georges Frêche par Ségolène Royal.
Cette manipulation grossière montre la force des
réseaux ségoléniens qui passent, nous en avons
de multiples preuves sur le terrain nantais, par
le quadrillage de multiples associations ou
organes micro-presse culturelle locale. Il
serait en effet sans doute naïf d'accuser les
moteurs de recherche eux-mêmes comme sujets
politiques directs quoique ce soit un objet de
vigilance à ne pas oublier. Elle montre aussi la
faiblesse de l'opposition socialiste ou autre à
SR, contrairement au mythe entretenu d'un bloc
TSS (Tout Sauf Ségolène) ils n'ont dans
les écosystèmes d'expression des media
et du web, pas de cohérence stratégique
résultant d'une convergence des actions
spécifiques à ces nouveaux champs
d'expression. Ils ne font pas assez
nombre pour peser sur la résultante la
plus précieuse politiquement, la
captation de la première page des
moteurs de recherche.
Le joueur (la joueuse) de flute d'une néo
politique fusionnelle
[]
et le parrain croisé ?tendus vers la servitude
de la nation française mondialisée ?
Cela pourrait provisoirement baliser les
quelques interrogations urgentes que l'on
suggère d'approfondir si on refuse la tentation
d'autres formules des années 30 qu'on aimerait
croire anachroniques ?
Une chanson des temps passés,
nous a trop de fois parlé - d'une
rose sur la chaussée... du château d'un
duc insensé et des cygnes ( des
signes ?) dans les fossés...
et si c'est en général au creux d'un
désastre, c'est aussi à l'heure où
naissent les résistances. Reste
cependant une autre hypothèse, au vu du
puissant plébiscite qui en 2009 porta de
nouveau Georges Frêche à la tête de la
région Languedoc-Roussillon, dans une
des aires culturelles les plus
démocratiques de la France, au cœur de
l'électorat de gauche historique, depuis
1848 et surtout depuis le coup d'Etat de
Louis-Napoléon Bonaparte : L'hypothèse
est que, indépendamment des pratiques
clientélistes propres à tous les
hiérarques socialistes de l'Etat
reféodalisé par la décentralisation sur
fond d'euro-mondialisme, - Jean-Marc
Ayrault le si korrect nantais compris,
le profil de Georges Frêche y compris
ses gesticulations verbales provocantes
mais si médiatiques, constituent
contradictoirement une autre forme,
certes moyennement conséquente, de
résistance populaire, aussi désespérée
que celle de Le Pen depuis 1984, mais se
situant, dans le système politique
électoral, et si ces mots ont encore un
sens, à gauche. Il faudrait dans
ce cas reconsidérer toute l'analyse sans
l'abolir mais en la re pondérant dans sa
contradiction, une voie finalement assez
sûre pour saisir la complexité de notre
monde entraîné dans une transition sans
fin.
Jacky
Réault
___________________________
LEMONDE.FR
avec AFP | 18.11.08 | 17h52
Royal prend la
défense de Georges Frêche
Ségolène
Royal a estimé, mardi 18 novembre, qu'il
y avait eu "beaucoup d'injustice"
envers Georges Frêche, exclu du PS en
2007 après les dérapages à répétition de
l'homme fort de Montpellier.
LePost
Lundi
10 novembre 2008, 18h50 : Georges Frêche
réintégré? "Ségolène Royal n'est pas une
femme de manigances." "Si
Ségolène Royal
gagne, je serai réintégré." C'est ce
qu'affirme, le plus simplement du monde,
Georges Frêche, dans Dimanche Plus, sur
Canal Plus. La leader socialiste
a-t-elle donc dit à l'exclu qu'il serait
réintégré en échange son soutien? "Bien
entendu", répond le ..Président du
conseil régional de
Languedoc-Roussillon.
Site Web Europe I, article
créé le 18/11/08 - Dernière mise à jour le 19/11/08 à 9h14.
Royal tend la main au sulfureux mais
influent Georges Frêche
En course pour le poste de Premier
secrétaire du Parti socialiste, Ségolène
Royal a pris la défense de Georges
Frêche
à
deux jours du vote des militants
sur le nom du nouveau Premier secrétaire
du Parti socialiste, et après un congrès
de Reims où la famille socialiste est
apparue complètement déchirée, Ségolène
Royal a pris mardi la défense du cousin
qui a été mis au ban : Georges Frêche,
exclu du PS en 2007 après des propos
controversés sur les harkis."Il y a
eu beaucoup d'injustice à l'égard des
déclarations de Georges Frêche", a
estimé Ségolène Royal, en soulignant que
ce dernier avait été relaxé par "une
décision de justice". "C'est un élu
important, c'est un maire qui a
transformé la ville de Montpellier,
c'est un homme cultivé, c'est un homme
intelligent", a-t-elle ajouté. Et de
fait localement, Georges Frêche
reste bien l’influent leader de la
fédération socialiste de l’Hérault qui a
déjà voté massivement pour la motion de
l'ex-candidate à la présidentielle avant
le congrès de Reims. Mais soupçonnant,
selon elle, une volonté
d'"instrumentaliser" sa réponse,
Ségolène Royal a refusé de se prononcer
sur une éventuelle réintégration du
président de la région
Languedoc-Roussillon au sein du PS. "Ma
volonté ce n'est pas d'exclure, c'est de
rassembler", a-t-elle simplement
expliqué. (Le titrage en gras est fidèle à l'original)
On laissera ici la question de son sexe,
elle qui joue pourtant cyniquement et
hystériquement de son genre, qui
risquerait d'inclure dans ce propos
une confusion inutile, ouf Martine Aubry
est une femme aussi.
et on le redit la
conjoncture du monde depuis le 11
septembre à Manhattan et dans le monde,
et plus encore avec la crise est plutôt
dans un certain retour certes précaire
des états nations que dans leur
déréliction radicale, Sur ce point
on renvoie aux analyses de l'édition
2008 de Ramsès, relative autorité en
langue française de l'analyse des
conjonctures géopolitiques, et aux
analyses unanimes du retour des États
depuis l'automne 2008
Renaud
Camus, La grande déculturation, Fayard
2009.
Sur la nécessité de mettre
au centre de l'analyse, comme dans la
premier vingtième siècle, la grammaire
désormais bien connue et les enjeux (dé)
civilisationnels de la massification,
on renvoie aux fondamentaux que la
sociologie disciplinaire, dans son
rapport phobique à la psychologie
sociale n'enseigne plus. (A Nantes,
toujours exemplaire dans ce registre du
nivellement des savoirs non
disciplinaires, elle a été supprimée du
cursus étudiant à la rentrée 2008-9). On
citera pour mémoire outre Gustave Le Bon
(ses préjugés d'époque ne suppriment pas
son rôle fondateur) et Gabriel Tardé
(sur le mimétisme), les Essais de
psychanalyse du Freud de la Première
guerre mondiale(1917), et la
synthèse magistrale de Serge Moscovici.
L'homme des foules.
Novlang, Archélang,
renvoie très volontairement au Discours
de la méthode des temps qui adviennent,
le 1984,d'Orwell.
La chaîne I Télé par
exemple diffuse en direct la moindre
déclaration de SR, et ne cite que par
allusion réductrice toutes celles de la
secrétaire générale du PS, Martine Aubry
qui n'a donc plus ni voix ni discours
thèmes primordiaux de
l'imaginaire germanique quand la raison
romaine du droit et de ses montages
civilisationnels (P. Legendre) reculent
dans les institutions et pas seulement
dans la socialité .On sait que le
personnage musique du joueur de
flute est un jeune homme séduisant
dont la musique entraîne à l'instar du
personnage féminin de l'ondine, tous les
enfants dans les profondeurs de l'étang.
Aragon 1940,
J'ai
traversé
les ponts de Cé. C'est là que tout a
commencé.
Une chanson des temps passés parle d'un
chevalier blessé,
d'une rose sur la chaussée et d'un
corsage délacé.
Du château d'un duc insensé et des
cygnes dans les fossés,
de la prairie où vient danser une
éternelle fiancée.
Et j'ai bu comme un lait glacé le long
lai des gloires faussés.
La Loire emporte mes pensées avec les
voitures versées
et les armes désamorcées et les larmes
mal effacées.
Oh ma France, oh ma délaissée. J'ai
traversé les ponts de Cé.
Seghers. 1962 p.55. Les yeux
d'Elsa.1942.
Cette année là je suis né en terre
française de colonisation allemande
J.
Lauter 2006,
alias
Jacky Réault 2009
Comment
résister
à la
débandade
de la
raison
?
En réaction au communiqué de la Ligue
des Droits de l'homme du 15 février 2006
sur les "propos scandaleux" de Georges
Frêche
couvert par Jack Lang
Enfin,
la Ligue des Droits de l'Homme française
a quand même entendu les débordements
disons provisoirement et pour faire
simple, mussoliniens du maire
socialiste de Montpellier. On commençait
à craindre que ce propos ne vienne pas
et que la LDH qui s'éparpille dans tant
de positions secondaires ou confuses et
qui parfois semble se confiner
dans des attitudes partisanes n'en
oublie ses missions fondamentales
d'ordre anthropologique, avec pour
nécessité de parler peu pour dire
l'essentiel, au nom d'un idéal de
démocratie et au service de l'esprit des
lois. Ce que nous venons d’entendre ce
week-end de Montpellier va même plus
profond encore et l'adjectif
"scandaleux" purement dénonciateur reste
par trop à la surface de l'évènement. Ce
qui est à considérer ce sont
les fondamentaux d’une
raison
démocratique dont l’usage public de la
langue est le premier marqueur.
Nous sommes toujours 1984. Le
novlang est toujours rampant.
Un grand notable de la république,
membre éminent d’un des deux partis qui
se partagent le pouvoir de la France en
mondialisation, le plus haut personnage
de l’État sur un vaste territoire
régional, vient de s’oublier ( ?) dans
le vocable de sous-homme et qui
plus est en l’appliquant au représentant
d’un groupe historique à qui l’histoire
n’a épargné aucune de ses cruautés, les
harkis. il faudrait d’ailleurs dire, si
l’on n’oublie pas d’hêtre historien, les
harkis survivants des massacres de
l’indépendance… Un détail ?
S’oublier ou se réfléchir ?
L'essentiel c'est ici, pour nous,
révélée en clair, la vérité
des pouvoirs oligarchiques qui sous nos
yeux se substituent à la souveraineté
des peuples et au droit démocratique que
seule elle peut fonder ; cette vérité
n’est celle de l'ubris, la
démesure tragique de l’ensemble des
castes régnantes, désormais sans aucun
tiers référent, fut-ce la loi (et plus
seulement des soi-disant métarécits
fondateurs, cibles d’une postmodernité
aux frontières du nihilisme) ? Très
classiquement, et c’est en cela aussi
que l’histoire humaine est toujours
tragique, c’est en se condensant
dans une personnalité à la fois publique
et limite
qu’elle
devient monstration, dans tous
les sens étymologiques de ce terme.
Ce théâtre certes ne vaut
pas le vrai, - la catharsis
suppose la sublimation d’un beau texte
qui fasse communauté, l’espace commun du
dialogue avec un public-peuple - , mais
contentons nous en attendant mieux, - le
retour d’un Vilar en Avignon - de
ce qu’il nous apprend : G Frêche n'est
qu'un des représentants les moins
dissimulés des oligarchies régnantes en
France au temps de la mondialisation qui
est aussi désubstantialisation de la
démocratie
Qu’est-ce qui occupe le vide de cette
perte de substance dans les institutions
et dans l’esprit des hommes. Beau cas,
Georges Frêche est une des réponses !
La vérité de cet événement-expérimental
c'est bien la culture du mépris pour
tout ce qui représente le peuple - en
gros (l'appartenance à une communauté de
destin - ou simplement à un langage de
raison
civilisatrice, une nation), - ou en
détail (tel sous ensemble de sans
pouvoirs et sans position de scènes dans
les villes archipels de la
mondialisation). Ce qui nous a été donné
à entendre ce dernier week-end grâce à
une improbable diffusion par une chaîne
habituellement plus favorable à l’un des
deux grands partis du consensus
mondialisé[4],
c’est l’unité d’une double rupture,
rupture avec la loi comme avec le sens
commun démocratique inscrit dans le
langage public possible d’un
représentant de la république ; un des
grands esprits expert de ce lien
organique entre la régression
totalitaire et la subversion de la
langue, George Orwell[5]
a nommé common decency ce partage
de valeurs et de
raison
(intellectuelle et morale) commune à
l’universel concret de la multitude
historique à laquelle on appartient pour
y être né et pour avoir été par elle
humanisé. George Frêche en basculant au
dehors sur une scène de pouvoir, vend la
mèche mais tant d'autres pensent ainsi
(dans le racisme de classe et de
peuple) en restant plus
hypocrites.
Un binôme quasi expérimental Georges
Frêche et Jack Lang ?
La présence et l’acquiescement tacite
puis actif de Jack Lang fait de ce
sociodrame une véritable achèvement en
typicalité ; l'inventeur de
cet
Etat culturel qui s’avère
également une montagne de pouvoir,
d'argent et de mépris,
est très complémentaire de l'énergumène
de Montpellier qu'il conforte activement
(qui ne dit mot consent[7]
par son immanence biographique et
politique d’icône ; n'a t il pas réussi
à transformer la cathédrale de l'art
ouverte au peuple instaurée par André
Malraux en ce prodigieux machin
combinant la pensée unique
étatique et contrôlée, le bazar
marchand, et le nihilisme théorique et
pratique du cultureux de
bureaucratie et de caste substitué à
l'art, à la culture cultivée[8]
comme à l'éducation populaire.
N’a t il pas été l’actif désymbolisateur
(D.R. Dufour, l'art de réduire les
têtes) et l'auteur du refoulement
étatique de cette immense et belle
mobilisation historique à la fois
lettrée et populaire, - cet
impossible du sociologisme binaire
qu’adorent invoquer les langues de bois
politiciennes-, qu’avait engendré la
conjonction séculaire du mouvement
ouvrier et du militantisme des classes
moyennes référés à l’école ; cette école
était faite pour instruire et promouvoir
et avait largement entamée sa tâche
(irréductible à la logique quasi
éthologique de domination de
classe du gauchisme sociologique) avant
d'être dégradée y compris par ce même
Jack Lang (auteur du décret sur les
masters du nivellement européen du
savoir fondamental à cet autre
événement moment de vérité scandaleux
d’avril 2002, l'éviction du chef du
parti socialiste par Jean-Marie Le Pen..
Certes d'une certaine façon n'est en
cela que le digne successeur de Lionel
Jospin à l’Education nationale sous la
dite gauche plurielle, de 1997
entre le pédagogisme idéologisé et
l'inversion des transmissions contenue
dans cette exemplaire manifestation de
la souveraineté du fantasme (P.
Legendre) qu'est l'enfant au centre.
Deux faces de l'oligarchie, deux
modalités de la re féodalisation
dans la conceptualisation de Pierre
Legendre, sont ainsi, et de façon malgré
tout étonnante, réunies dans cet
évènement au sens fort ; cette
révélation expérimentale peut faire
histoire pour peu que nous ayons des
yeux des oreilles et de la mémoire ;
bien qu’il s'agisse, pour lui,
d'une nième édition d'abus totalitaire
du langage à partir d'une position
institutionnelle abusée, ce nouvel écart
de Georges Frêche absous par un ministre
de la culture historiquement
référentiel, n'a rien d'anecdotique. Une
"condamnation" verbale par le PS évoquée
par la LDH, ne suffirait pas à nous
exonérer du devoir d'analyse.(Note de
2008, cette condamnation d'ailleurs
suivie d'une exclusion est finalement
advenue, mais c'est finalement ce qui
semble aujourd'hui remis en question
Un symptôme mais de quoi ?
Qu'est-ce qui engendre depuis plus de
vingt ans cette décrépitude morale (et
intellectuelle, et pas seulement dans
les institutions, les partis ou les
syndicats, -allez donc voir ce que
deviennent, après les IUFM et dans la
même veine idéologique et nivelante, les
universités dans leur rampante
autonomie, ce leurre délétère ?- ),
et
comment
se développe ce processus de
nécrose de la démocratie qui est d'abord
effondrement civilisationnel et
personnel de ceux qui se prétendent les
"élites" qui plus est dans les
positions usurpées de "représentants".
Il ne suffit plus de dénoncer en
se mettant toujours dans le camp commode
de la bien-pensance, il est urgent de se
risquer à penser pour de bon et d'abord
de dire haut et clair que la sortie de
Georges Frêche n'est pas une éructation
malvenue, en quelque sorte un oubli,
mais bien le passage au visible,
expérimental, de la vérité profonde d'un
processus , redoublé et accentué par
des politiques convergentes, et
qui couvre déjà un quart de siècle,
touchant les sociétés de la
mondialisation et ici la notre.
Georges Frêche, par sa position
institutionnelle (maire de grande ville
président du conseil régional, cacique
socialiste et tête de réseau dans un
vaste sud-est), cumule de triples effets
pervers,
>
de la séparation oligarchique à
l'égard de la société considérée comme
peuple national comme à l'égard
du peuple social, des partis et des
tenants (Poulantzas, Pouvoir
politique et classes sociales
Maspero 1975) des si interférentes
scènes médiatiques et (post?)
culturelles d’avec la nation, à la
fois résultante et, pour autant qu’elle
ait des centre d’action, logique sinon
cible politique de la mondialisation,
>
d'une décentralisation certes
ambivalente mais qui, (sur fond de
délitement de l’Etat et de la référence
à la souveraineté du peuple, de
confusion libérale autour d’une dite
société civile et du hochet de la
proximité), tend si souvent à se
résoudre en une re
féodalisation
et un contournement mafieux de la loi,
par de nouveaux notables au centre de
leur nébuleuse clientélaire,
>
et enfin d'une déstructuration sociétale
malgré tout inégale et qu'il convient de
différencier à dans les termes d'une
géopolitique des régions françaises,[9]
touchant la société du quart sud-est de
la France qui condense et grossit
beaucoup des dérélictions de la société
nationale mais y rajoute les siennes
propres. Cette singularité relative
s'inscrit contradictoirement dans son
interférence avec ce qui constitue à la
fois son berceau civilisationnel
principal (mare nostrum, Mère
Méditerranée, écrit joliment
Dominique Fernandez) et, plus
ambivalente, l'histoire de sa première
périphérie coloniale et postcoloniale ,
qui se condense lourdement lorsque
Georges Frêche s'oublie, c'est à
dire se souvient. Il faut se souvenir
aussi que ce même espace historique, -
pourtant matriciel d'une vigoureuse
culture démocratique, (exprimée dans la
sociabilité méridionale illustrée
par l'œuvre de Maurice Agulhon) -, avait
engendré en 1815, la Terreur blanche
. En 1962 il offre le principal
terrain d'accueil, non seulement des
malheureux réfugiés de la
décolonisation, pieds noirs et
harkis, -en tout cas ceux qui ont
échappé au massacre de l'indépendance-,
mais de l'OAS, ce terrorisme d'un
désespoir devenu pervers de la fin du
colonialisme. Il nous profile
aujourd'hui un des types de personnages
publics qui intègrent le plus, au risque
d'en être quelque peu fêlés, les effets
délétères sur les personnes, et pas
seulement sur la société et le droit,
d'une démocratie sans peuple
alias on le redit,
désubstantialisation de la démocratie
(G. Bois, op. cit. 2003)
Cela, en revanche, n'a rien de
spécifique à notre bordure
méditerranéenne, ni même à la France,
mais procède de la tendance oligarchique
des sociétés de la mondialisation.
Frêche en sa citadelle par trop
décentralisée et de facto
mondialisé (via l'Europe
réellement instituée, ce relai
multiplicateur de déconstruction des
nations), illustre à quel point il
devient urgent de prendre conscience
d'un noyau nihiliste (?) de la crise
actuelle du monde et pas seulement de
notre société. Prendre conscience
mais aussi, littéralement s'insurger,
comme nous l'avions suggéré en septembre
2001[10],
face à une nouvelle
débandade
de la
raison,
qu'il nous semble heuristique de penser
dans le vaste contexte de la fin
d'un cycle civilisationnel d'un demi
millénaire après la précédente Grande
crise, celle de la fin du Moyen-âge.[11] Dans cette relecture de
novembre 2008, au temps de la très
possible crise systémique
désormais engagée (et de façon
indécidable entre de dé
mondialisation et/ou de sur
mondialisation), la
débandade
de la
raison
s'est universalisée ; sans que l'on
sache cependant si de la Chine, de
l'Inde d'où surgira une
raison
alternative relativement universalisable
aussi.
Bien à vous et merci pour cet envoi
[12].
Jules Lauter (alias Jacky Réault)
___________________________
ANNEXE
COMMUNIQUÉ LDH Paris, le 13 février
2006
Après la « racaille », les «
sous-hommes ».
Une fois de plus, le président de la
Région Languedoc-Roussillon Georges
Frêche a tenu en public des propos
scandaleux. La Ligue des droits de
l'Homme s'indigne de ce que, lors
d'un rassemblement organisé par lui
samedi 10 février devant la Maison
des rapatriés de Montpellier, où il
a regretté la suppression de
l'alinéa 2 de l'article 4 de la loi
du 23 février 2005 qui soulignait le
„ rôle positif ‰ de la colonisation,
et vanté longuement les bienfaits de
celle-ci, il s'en est pris
violemment à un représentant d'une
association de harkis. Selon la
presse, Georges Frêche a tenu les
propos suivants : « Vous faites
partie des harkis qui ont vocation à
être cocus jusqu'à la fin des temps
[...] Vous êtes des sous-hommes !
Vous n'avez rien du tout, vous
n'avez aucun honneur ! » ; « les
harkis se sont fait égorger comme
des porcs ». Étant donnée
l'appartenance politique de Georges
Frêche et la présence du député PS
du Pas-de-Calais Jack Lang à ce
rassemblement, la Ligue des droits
de l'Homme attend du Parti
socialiste une condamnation claire
de ces propos.
Notes de
Comment
résister
à la
débandade
de la
raison
?
Ce texte est une version un peu
étoffée en novembre 2008,
lorsque Ségolène Royal rejoint
la bande des copains de Georges
Frêche, du texte
Comment
résister
à la
débandade
de la
raison, titre
de la première édition sur ce
site d'un courriel de (jacky.reault@wanadoo.fr
Date : Wed, 15 Feb 2006
15:09:54 +0100 à :
LDH-Nantes
ldh.nantes@rezocitoyen.org
Objet : Re: Communiqué
LDH "Après la « racaille », les
« sous-hommes »), envoyé à la
LDH 44. Le style originaire
réactif d'un courrier
explicitement militant subsiste
sans retouche, le texte étant
édité dans une Tribune, donc
doublement
réfutable. Nous avons joint un
minimum de notes en 2008.
borderline diraient les
psychiatres.
Guy Bois, Une nouvelle
servitude, essai sur la
mondialisation.
François-Xavier de Guibert.
2003.
France-Info. Information
entendues lors de l’émission
débat sur la chaîne LCI le 18
février 2006 avec Patrick
Buisson, Stéphane Rozès,
J Claude Michéa George Orwell
anarchiste tory.
Editions Climats.
Sur le Langisme, outre
l’ouvrage référentiel de
Fumarolli inventeur de la
formule de l’Etat culturel,
lire la conférence du
journaliste culturel
d’investigation, Jacques Bertin
sur la newsletter du Lestamp
http://www.sociologie-cultures.com,
ou sur
son site
Sur le site de Jack Lang, un
texte se borne à neutraliser et à
justifier l’incident rapporté à une
interpellation inattendue d’un
représentant des harkis, et ne dit mot
de ce détail, "les sous-hommes".
Sur cette courbe historique
sinon évolutive (les inversions
viendront ?) Michel Del Castillo, Sortie
des artistes, De l’art à la culture,
Chronique d’une chute annoncée. Seuil
2004.
Sous la direction d’Yves
Lacoste. Seuil.
[11]
citant, à propos des sociétés et des
intellectuels de la
mondialisation, Jean Delumeau,
historien lui aussi de la
précédente grande crise d’un
encore virtuel « occident »,
celle du 14° siècle.
Crise du féodalisme.
P.F.N.S.P., 1
Nous avons répondu par courriel
à ceci :
-----
Original Message -----From:
Infocom Ldh <mailto:infocom-ldh@ldh-france.org>Sent:
Monday, February 13, 2006 6:08
PM Subject: [infocom-ldh]
Communiqué LDH "Après la «
racaille », les « sous hommes",
texte intégral en annexe.
Les
trois derniers paragraphes très
remaniés sont datées des 12
novembre 2008 quand le texte
initial fut revu corrigé
complété. Avant le pacte de
Georges Frêche et de Ségolène
Royal qui a inspiré une postface
qui est finalement devenu un
essai original immédiatement
indexée à ce qui constitue à nos
yeux un évènement
historique, ce que n'était pas
la grossière complicité de
larrons apparemment ordinaires
avec J Lang |
____________________
Georges Frêche, je tournais
autour depuis quelque
temps,
...
voilà ce que j’avais
envoyé à un
site de commentaire des
œuvres en quête des
dénotations et
connotations de Saint
Georges et du dragon
(collé ci-dessous), dans
le fil du Saint-Michel
que j’avais mis depuis
longtemps avec mes
articles très peu
contradictoires ( je
visais le PS plus que G.
F.). Dans ce fil j’avais
modifié des formulations
et rajouté au titre Frêche est-il
Saint-Georges ou le
dragon (sachant que
Saint Georges, cf . Didi
Ubermann etc… condense
les trois fonctions de
l’ « imaginaire du
féodalisme »
de Duby les laboratori,
milites, orantes. Je
pense que le prodigieux
succès populaire de G.
Frêche tient à ce qu’il
concentrait lui aussi
ces trois fonctions ,
ceux qui travaillent
ceux qui combattent ceux
qui prient…. Et puis
deux jours après le
torchon d’historiens du
collège de France et
d’ailleurs contre
l’histoire de France,
dont le récit national
est devenu "roman", le
voilà qui meurt.
Je suis
frappé par son Eros
cultivé et populaire
plus que par ses
provocations verbales (
aucun de ses actes ne
confirme autre chose
qu’un gros narcissisme
méditerranéen,). Je
rajoute donc une petite
notice nécrologique –
sous la scandaleuse
femme nue de Chirico (
sur
www.sociologie-cultures.com
) qui contrebalance la
sévérité de mon approche
initiale et me permet
de régler un compte avec
les Roche et autres faux
culs d’Arlette Farge
crachant sur l’histoire
de France… je
m’identifie aussi comme
l’unité d’un laborator,
d’un miles et d’un
brahmane. Pourquoi le
cacher.
jr 25 oct.
2010
Saint Georges terrassant
le dragon
Œuvres,
Regards
19 juil. 2009
Saint Georges terrassant
le dragon est un
peinture de
Giorgio de Chirico
datée de 1940.
-
Réault Jacky
dit :
"Votre commentaire est
en attente de modération"
12 octobre 2010 à 16 h
05 min (Le site de
l'intervention est
oublié. La
modération est
venue, elle s'appelait
censure.)
Ce Saint Georges là est
merveilleux de trouble
et d’épaisseur perverse.
Le ciel obscurci ne
l’empêchera pas de
rejoindre la femme nue,
d’évidence accueillante,
(la fente de la falaise)
quoique séparée par une
ombre quelque peu
infernale, qui fait
semblant de ne pas
regarder mais attend le
vainqueur. Quelle œuvre
illustrerait mieux
l’ambiguïté politique de
Georges Frêche si proche
d’un bord de mer de la
culture méditerranéenne;
c’est sur la pourpre du
pouvoir que cette femme
s’offre. Ne
pourrait-elle pas être
aussi l’allégorie d’une
forme du pouvoir ? Allez
les retrouver dans
l’analyse ouverte
offerte par
http://www.sociologie-cultures.com
sous réserve de ne pas
assimiler cette
séduisante créature à la
femme politique d’un
moment dont il est
question aussi dans cet
article mais qui n’est
pas moins trouble que ce
personnage caudillesque
(saint Georges Frêche)
et que cette toile
merveilleuse. Elle
montre que tout l’art du
20° siècle ne menait pas
au nihilisme de l’abject
de l’ainsi nommé « art
contemporain » réduit à
la conjonction du
mécénat du pouvoir
financier et de l’Etat
culturel
post-anthropologique. Frêche au
moins, heureuse
exception parmi les
féodaux socialistes se
rattache plus à la
grande culture transmise
qu’au culturel des
cultureux de la "grande déculturation".
|
|
|