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PROGRAMME
DU
9° Eté du
LestAmp
15-16 17 Septembre 2015
Nantes
Amphi J Vallès
Et Dieu… sociologie d’une
transcendance
Mardi 15
Septembre 2015 13 h 45-18 h.
Accueil 13 h 40
Ouverture 13 h 55
14
h 05 - Roland
Depierre, Philosophie Université
de Nantes
Troubles sur les voies, La
Chine, entre sortir du religieux
et entrer en religion ?
14
h 50
-
Fabrice Marchal, Sociologie
Lestamp
Gafsa
(Tunisie) 2014 : furtive
ethnographie religieuse
15 h
35 Tom Select, Interlude musical
15 h
50 -Marc
Chatelier, Sciences de l’Education
Université de Nantes
Panser les impasses des sciences
sociales, ou penser leurs
apories : La figure de
l’auto-transcendance chez
Jean-Pierre Dupuy.
16 h 35
- Jacky Réault, Histoire et
Sociologie, Lestamp
La
fille ainée de l’église en 2015,
survol
de l’état
spirituel d’une nation
17 h
20 Débat
général
17 h 50
Tom
Select,
Interlude
musical
Mercredi
16 Septembre 2015 9 h – 12 h. 25
Accueil 9 h
Ouverture 9 h 10
9
h
15
- Claude
Javeau, Sociologie Université
Libre de Bruxelles
S ociété immanente, social
transcendant (et vice versa)
Autour de Durkheim
9
h
40 -
Projection du film Marie qui
défait les nœuds
10
h 35
Tom Select, Interlude
musical
10
h
45 -
Antoine Baczkowski Sociologie
C3S Université de Franche-Comté
Science, capitalisme et
immanence : quels coûts
subjectifs
11
h 30 - Benoît
Tellez, Sociologie C3S
C3S Université de
Franche-Comté
Daimon, génies et gremlins : le
panthéon d’un dessinateur
inlassable
12 h
15 Débat
général, y compris le film
(durée sous réserve)
12
h 25 Tom
Select, Interlude musical
12
Heures 45, repas à La Tour de
Chine (coin rue Santeuil rue J.
Jacques) offert par le Lestamp à
ses invités
Mercredi
16 Septembre 2015 14 h-18 h.
Accueil 14 h15
Ouverture 14 h 20
14
h 25 -Pierre
Cam, Droit, Sociologie
Université de Nantes
La
jeune fille et la mort, le
djihad féminin au prisme d’un
roman
15
h 10 -Olivier
Benedetto, Economie, Sociologie
Lestamp
S urvol
contemporain du religieux
Finlandais entre social visible
et vécu lignager
15 h 55
Tom Select, Interlude musical
16 h
10-
Sylvain Derensy, Sociologie
Université de Lille
La
voie du Daimon, transcendance,
intercession et passage à
l'acte, analyse Jungienne non
exhaustive de la figure d'Eros
16 h
55 - Joëlle
Deniot, Anthropologie et
Sémiologie, C3S Université de
Franche-Comté
Le
visage, la sainte Face, le
portrait
17 h
40
Débat général
17 h 55
Thomas Tellez,
Interlude
musical
17 h
55-Clôture
Léonard Delmaire
participera
également aux
Interludes
musicaux.
Sous
réserve
Jeudi 17 Septembre
2015 9 h – 12 h. 25
Accueil 10
Ouverture 10 h 10
Bruno Lefebvre,
Socio-Anthropologie LISE CNRS
La proximité avec
Dieu comme discriminant
anthropologique
Débat général sur un
essai de synthèse sur le film
projeté Marie qui défait les
nœuds,
et/ou
rebondissements
et/ou
interventions de non
communicants
APPEL A COMMUNIQUER
CENSURE PAR CALENDA
MAIS MAINTENU
LestAmp
(Association)
Laboratoire d’Etudes
Sociologiques des
Transformations et
Acculturations des Milieux
Populaires
Lestamp c/o J. Deniot 25 Bd
Van Iseghem 44000 Nantes
http://www.lestamp.com
à Nantes,
les mardi
15, mercredi
16
et jeudi 17
septembre
2015
Résumé
Ouvert
à toutes
sciences
sociales
et
humaines, le
colloque
Et Dieu...
Sociologie
d'une
transcendance,
9° Eté du
Lestamp,
affrontera
les
présences /
absences de
Dieu
devenues
criantes en
aires
croissantes
du monde et
les formes
multiples de
transcendance
ou de son
déni,
travaillant
les
sociétés de
la
mondialisation.
On
réinterrogera,
sans
anathèmes,
tant
la dite
sécularisation,
que les néo-sacralisations
séculières,
sur retrait
ou revival
des
religions
ethniques ou
universelles,
retrouvant
d’antiques
universaux,
violence,
mort, amour,
filiation,
identification,
art,
sens…Pour
accéder en
sol assuré
on passera
par la
critique du
concept
(divinisé),
de la
croyance
(universelle),
de la
personne,
fragile acmé
de
l’humanisme
chrétien,
de
la beauté
dans l'art
(sacrifiée)
Nantes,
Amphithéâtre
Jules Vallès
15, 16, 17
septembre
2015. Ecrire
à
joelle.deniot@wanadoo.fr
et
jacky.reault@wanadoo.fr
Abstract
Open to all
human and
social
sciences,
this
symposium
And
God…Sociology
of
transcendence,
9° Eté du
Lestamp,
will face
the God’s
presences /
absences,
striking
every day a
wider World,
and brave
varying
forms of
transcendence,
(or denying
it) which
worries
societies of
globalization.
We question
again, and
freely, the
so-called
secularization,
as the new
actual
secular
religions
growing on
the retreat
(or revival)
of universal
or ethnic
religions,
but with the
same antic
universals:
Violence,
death, love,
good and
evil, the
meaning…The
logic and
progressive
introduction
to this
purpose will
be the
criticism of
the Concept
(deified),
of the
Belief
(universal),
of human
Person’s
value (frail
acme of
Christian
humanism),
of Beauty in
Art
(sacrificed).
Nantes
Amphithéâtre
J Vallès
15-17 of
sept. 2015).
Write to
joelle.deniot@wanadoo.fr
et
jacky.reault@wanadoo.fr

Pour des
interventions de
vingt à vingt cinq minutes, débat
non compris,
exclusivement en
séances plénières
(les places sont
donc comptées) les
propositions de
communication, en
moins de mille
signes sont à
adresser avant le 31
juillet 2015, à
joelle.deniot@wanadoo.fr
et
jacky.reault@wanadoo.fr
Exceptionnellement
une courte liste
d'attente pourrait
être considérée
jusqu'au dimanche 16
août
Comité scientifique
:
Pierre Cam
DROIT-sociologie
NANTES, Joëlle
Deniot
anthropologie semiologie
BESANCON,
Claude Javeau
sociologie
BRUXELLES, Bruno
Lefebvre
anthropologie
sociologie
PARIS,
Antigone Mouchtouris
sociologie
philosophie
METZ,
Jacky Réault
histoire
sociologie
NANTES
__________________
Et Dieu
….
Sociologie
d’une transcendance
En septembre et non
en juin comme indiqué
d'abord.
[La science
expérimentale] n’a pu naître
que là
où la transcendance
rencontrait l’immanence ;
autrement dit grâce
à l’incarnation.
Michel
Serres
Il
est bien incongru de vouloir
parler de Dieu et plus
globalement de transcendance
au regard d’une sociologie
générale qui suppose en
avoir fini avec l’illusion
magico-religieuse en son
seing ou bien l’avoir
réduite à quelque reliquat
de superstition populaire
chez l’homme ordinaire. Même
la sociologie religieuse
semble, loin de Dieu,
vouloir s’en tenir à
l’immanence des pratiques
objectivables. Ce silence
acquis nous semble porter
haut les couleurs de la
rationalité, de la
scientificité. Mais cette
absence de la question de
Dieu dans les sciences
sociales ˗ la sociodicée
durkheimienne sous réserve
des limites de l’anomie
est pourtant elle-même
calquée sur la théodicée de
Leibniz - et plus
globalement ce refus à
penser le sacré et ses
alliées, la croyance et la
foi, ne sont-ils pas surtout
indices d’une crainte ?
A l’image de Dieu …
le concept
En effet l’idée de Dieu
n’est pas cette enfance de
la pensée et des
civilisations. Le schème
unifiant de Dieu (encore non
ainsi nommée) est
épistémologiquement lié à
l’investigation des causes.
Cause matérielle
(Anaximandre), cause motrice
(Empédocle), cause
intelligente (Anaxagore),
cause formelle (Pythagore,
Platon), cause première
et/ou finale (Aristote) du
cosmos et des vivants : tout
le
logos occidental en ses
origines textuelles et
postures mentales augurales
est tendu vers ce principe
de causalité qui sera un des
axiomes de sa maîtrise
technique et scientifique du
monde.
Ce n’est pas là simple
affirmation d’un lien
substantiel entre
philosophie classique et
théologie. La sociologie
d’aujourd’hui dite critique
˗ devenue ennemie des
philosophes ˗ y trouverait
réfutation trop aisée. Le
problème est plus difficile
à éluder. En effet bien des
systèmes explicatifs en
sciences sociales sont
attachés à la recherche de
la cause première et finale.
Estimant rompre avec
l’idéologie du don, du
destin, de la substance, de
la création, de la
subjectivité, du sens même
(Georges Steiner)… et autres
oripeaux des Humanités ou de
la
doxa ne se retrouve-t-on
pas reliés à ʺd’autre
moteurs immobilesʺ
ordonnateurs de toute
chose : la Domination,
l’Habitus, la Praxis, l’Evolution,
le Champ, la Structure, le
Processus, le Relativisme,
le Réseau, la Précarité, le
Genre, la Classe etc.
Un discours dit
sociologique, et surtout
disciplinaire, n’est-il pas
devenu une théologie, non de
notre temps ni seulement de
la mort de dieu mais
désormais de la
déréalisation du monde, des
sexes, des grands interdits,
bientôt de la mortalité, en
toute cas de toute nature,
et d’abord l’humaine ?
A l’image de la foi …
la conviction
L’acharnement explicatif des
systèmes théoriques qu’ils
soient dé-constructeurs ou
non n’est pas la seule
modalité de cette ʺthéologie
naturelleʺ souterraine.
C’est alors toute l’histoire
du savoir-croire qui
resurgit. D’abord posée dans
le scepticisme radical de
Hume pour qui savoir n’est
finalement qu’une forme du
croire, elle est repensée
par Kant son pourfendeur
admiratif.
Foi est synonyme d’hypothèse
qui fonctionne. « La seule
différence que j’aperçoive,
c’est que certaines
hypothèses se réfutent en
cinq minutes et que d’autres
défient le temps »
(Williams James).
Et le débat ne sera
jamais clos.
Il est d’autant plus
prégnant dans les sciences
sociales qu’elles ont
imaginé pouvoir tout
« objectiver », pouvoir se
débarrasser de tout principe
ultime anhypothétique. S’il
est une illusion de la
raison (Kant), c’est bien ce
déni de l’implication du
sujet social en un
objet-sujet de recherche
sociologique (Jean-Marie
Brohm), cet effacement de
l’intuition sous le
protocole d’enquête, ce
refus de l’écriture
singulière sous le masque
des énoncés prévisibles. La
problématique de la
ʺneutralité axiologiqueʺ
n’est pas simple (Claude
Javeau), même si elle est
souvent simplifiée. Une
rhétorique de routine sur la
bonne ou moyenne distance à
l’objet d’étude ne suffit
pas à gommer la complexité
de cette mobilisation
d’idées, d’affects, d’images
et de savoirs tissant la
pensée à l’œuvre dans
l’élaboration d’une étude.
Remettons au travail ce
paradoxe de notre
entendement dont la pensée
excède la connaissance pour
examiner l’épistémè
renouvelée qui peut en
découler. Osons affronter le
fait que toute conviction
vraie qui se veut l’inverse
raisonné de la croyance
n’est aussi que l’impression
euphémique de la foi, cette
mystique de l’adhésion
sensitive, révélée,
confiante… à un héros, un
texte, une idéologie ou tout
autre bien suprême.
A l’image de la
transcendance … la personne,
ses figures, ses symboles
Les affrontements sociétaux
autour de la politisation du
privé, à propos de la
dépossession de l’intime
s’opérant tout aussi bien
sur le registre technique
(traçabilité de nos actes)
que sur le registre étatique
(mise au débat public et
législatif des questions de
filiation, de naissance et
de mort) nous conduisent à
reposer la valeur
transcendante de la personne
comme axe fort de
civilisation. En termes
d’enquêtes sur ces
mobilisations antagonistes à
échelle nationale et
internationale. En termes de
théorisation. Seule la
philosophie semble toujours
en capacité d’aborder cette
question sans frémir et plus
sûrement encore, la
philosophie religieuse comme
sut l’affronter en pratique
le grand art du portrait.
Quid des sciences sociales ?
Si les sciences sociales
sont à quelques exceptions
près, toujours iconoclastes
(jamais d’images, surtout
pas d’images que l’on parle
de corps, de gestes,
d’espaces, d’objets ou même
de séquences filmées) les
déterminants en sont
multiples et anciens. Raison
gnoséologique, arguties sur
leur fonction probatoire,
crainte de leur efficacité
face à la démonstration.
Plus fondamentalement encore
ce statut de leur
présence/absence dans le(s)
livre(s) ne renvoie-t-il pas
à un refoulement du
religieux autant que de la
personne humaine dans le
commun des cultures
savantes ?
L’interdit de l’image
coexiste avec l’interdit de
penser le visage et la voix
dans les sciences sociales.
Peu de philosophes ont parlé
du visage. Peu de
sociologues ont abordé le
traitement pictural du
portrait. Seul Simmel (à la
suite de Hegel, peut-être)
n’hésite pas à le constituer
en épicentre de l’art
occidental. Et si peu se
risquent sur ces traces
n’est-ce pas parce que
visage et portrait nous
ramènent à la symbolique de
l’Incarnation dont notre
imaginaire est
nécessairement nourri ?
L’art postule la beauté
(terrible, tragique) du
monde comme certains
artistes contemporains ne le
croient plus et certains
sociologues de même ! En
tant que forme la plus
achevée, la plus vulnérable
de la symbolisation du
sensible, l’esthétique en
l’art se réfère à la
transcendance d‘un
ravissement, d’une grâce.
L’art est sacré, il est
enchanté ou il n’est pas. Et
ce n’est pas la moindre des
contradictions que
d’entendre via litanies
d’État ou d’Experts que la
démocratisation de l’art
serait suspendue à sa
désacralisation … à une
sorte de mort de l’art pour
tous en somme.
Si l’on
renonce, à armer les
sciences sociales en
machines de guerre
antireligieuses, on
éprouvera, en sociologue,
historien, linguiste,
philosophe, la fécondité de
ce programme … dans une
sociologie de dieu à moyenne
portée, muée en sociologie
des transcendances sociales
par le haut ou par le bas
(Schmuel Trigano,
La nouvelle idéologie
dominante Le post modernisme
Hermann Philosophie 2012),
à relier à la dernière
synthèse encore ouverte,
Qu'est-ce que la religion,
La transcendance des
sociologues, Flammarion
Quadrige 2001), voire à ce
petit dernier, quasi
théologique, de l’historien
Alain Besançon,
Problèmes religieux
contemporains, Éditions
de Fallois… On ne
peut enfin passer sous
silence, le condensé d’une
œuvre de
philosophe-anthropologue,
dont le propos converge en
de nombreux points avec cet
appel à communiquer,
Jean-Pierre Dupuy, La
marque du sacré. Carnets
Nord 2008.
De façon indicative
et non exhaustive,
proposons quelques objets
d’étude …______________________
:
1°) Au-delà
de l’ainsi nommé
sécularisation et du si
confus « retour du
religieux » l’extrême
diversité des reclassements
du sacré dans les domaines
privilégiés du corps, de
l’image, de la langue, de
l’art …
______
2°) La
thèse des religions hors
sols, propres à la
mondialisation, éventuelles
matrices de radicalismes.
______
3°) Les mutations
contemporaines du
catholicisme en son rapport
aux orthodoxes, protestants,
juifs.
______
4°) À l’échelle
mondiale l’imposition, dans
le droit, les institutions,
les éléments de langage
médiatiques, les produits
culturels, d’une
contre-anthropologie
nihiliste sur la filiation,
le genre, l’avortement,
l’euthanasie.
______
5°) La fin d’une
polarité stérile et délétère
entre science et dieu ;
L’astrophysique née de
l’interférence théorique de
la relativité généralisée
d’Einstein, et de la théorie
quantique, retrouvant du
sein de « la science », les
grands questionnements
interdits par la terreur
positiviste et le
scientisme.
______
6°) Le dogme du
« construit social’ : nouvel
idéalisme ? La sociologie
entre athéisme et croyance ?
La sacralité actuelle de
plusieurs objets d’étude ?
____
7°) Et pour être
prospectif ne peut-on faire
l’hypothèse d’un effectif
« retour du religieux »
mais d'un ersatz du sacré,
voire dans son inversion,
dans les sociétés les plus
sécularisées, dans un
placage de sens sur
l’émotion de foule, ce dont
une récente et douloureuse
actualité nous rendit tous
témoins ?
etc... Toute
proposition sera étudiée...
__
APPEL
CENSURE
PAR
CALENDA
CLIQUER
_________________________________________________

Le censeur toile acrylique Marie
Thorndahl (emprunté au site Flickr)
___________
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Lestamp
JUIN 2015
L'Odyssée
du sujet dans les sciences
sociales Fin mai 2015
La
Normalité : Le genre et
l'effroi d'après Judith B.

Juin 2014

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